Conseils pour vos animaux

Le chat

Parce qu’il est peu exigeant, parce qu’il s’adapte facilement à la vie en appartement et parce qu’il donne son affection sans condition, le chat est considéré comme un animal de compagnie idéal, particulièrement en milieu urbain.

Parce qu’il est peu exigeant, parce qu’il s’adapte facilement à la vie en appartement et parce qu’il donne son affection sans condition, le chat est considéré comme l’animal de compagnie idéal, particulièrement en milieu urbain, et il pourrait, sans aucun doute, être considéré — tel que le chien — comme « meilleur ami de l’homme ».

Pour en savoir davantage sur le chat, consultez les articles suivants :

  • LE CHAT, c’est connu, laisse rarement indifférent et ses relations avec les hommes montrent qu’il en a été ainsi depuis toujours. On l’aime ou on ne l’aime pas. Le chat a été vénéré et même adoré tel un dieu, puis détesté et martyrisé, alors qu’aujourd’hui, il connaît à nouveau des heures plutôt heureuses.

    Les chats de l’Antiquité

    C’est en Égypte, environ 1500 ans avant Jésus-Christ, que l’on retrouve les premières traces de la présence de chats auprès de l’homme. Leur importance, à cette époque, est encore aujourd’hui un mystère. Toutefois, quelque dix siècles plus tard, vers 450 avant J.-C., Hérodote, le grand historien de la Grèce antique, parcourt l’Égypte et traite de la place qu’occupait le chat dans la vie des Égyptiens.

    Associé à la religion, le chat était un véritable objet de culte et un animal légalement protégé. Grâce à la déesse Bastet, représentée avec une tête de chat et symbolisant la fertilité, le chat était un animal vénéré. Hérodote décrit aussi, et par le menu détail, le temple de la déesse-chatte et les fêtes qui lui étaient consacrées. Le chat jouissait d’une telle importance que celui qui tuait un chat, même accidentellement, était passible de la peine de mort. Des cimetières et des pyramides lui ont également et exclusivement été destinés.

    Les Égyptiens avaient même édicté des règlements stricts interdisant l’exportation du chat à l’étranger. Éventuellement, les Grecs, qui attribuaient l’abondance des récoltes égyptiennes à la présence des chats, organisèrent de véritables expéditions pirates vers l’Égypte afin de ramener chez eux le précieux animal.

    Le chat fut graduellement introduit en Orient, probablement grâce aux navires de marchands qui parcouraient le monde et sur lesquels s’étaient embarqués, volontairement ou non, des chats d’Égypte.

    La Chine aurait connu le chat environ 1000 ans avant Jésus-Christ, un peu avant le Japon et la Perse. Les Orientaux se sont d’abord intéressés au chat pour ses talents de chasseur de vermine, mais ils apprirent vite à l’apprécier pour ses qualités d’animal de compagnie. Au Japon, la popularité du chat connut son apogée quand naquit, au Palais impérial, une portée de chatons entièrement blancs. Les chats furent dès lors accueillis dans les maisons et grassement nourris, au grand bonheur des souris et des rats, qui ne tardèrent pas à envahir le pays. Vers 1600, devant ce fléau, une loi interdisant à quiconque d’héberger un chat fut promulguée, condamnant les chats à regagner les rues et à la chasse forcée.

    Le chat en Europe et en Amérique

    Bien qu’il soit difficile d’établir le moment exact où le chat est apparu en Europe, on sait qu’au départ, il a connu une période heureuse en tant que gardien des récoltes.

    L’avènement du christianisme lui porta cependant un dur coup : considéré comme un objet d’idolâtrie païenne, il fut carrément rejeté par l’Église, qui lui préféra ouvertement le chien, qu’elle admettait même dans ses temples. Sa vie devint encore plus difficile quand le Moyen Âge l’associa à la sorcellerie. Les chats vécurent alors un véritable martyre : ils furent jetés du haut des clochers et brûlés sur les bûchers en même temps que leurs maîtresses, soupçonnées de sorcellerie.

    L’Europe reconsidéra quand même ses sentiments envers le chat quand, au 16e siècle, elle se rendit compte qu’il pouvait devenir un atout incomparable dans sa guerre contre les rats qui l’envahissaient. On n’aimait pas le chat ; on le tolérait parce qu’il était utile et c’était à lui de se débrouiller pour survivre.

    Le chat connut encore une certaine notoriété lorsque, au 17e siècle, le ministre français Colbert dota la France d’une importante flotte. Il ordonna qu’au moins trois ou quatre gros matous vivent à bord de chaque navire marchand. Il est certain que l’ordonnance n’était pas inspirée par son amour pour les chats ; Colbert souhaitait plutôt profiter de leur assistance dans l’extermination des rongeurs qui peuplaient les cales.

    Cependant, c’est le 18e siècle qui redora le blason du chat. Pas le chat de gouttière, mais celui de sang noble. Les persans, les siamois et autres chats exotiques qui arrivaient d’Orient furent alors admis dans les salons de la haute société.

    À la même époque, les premiers explorateurs débarquaient en Amérique et constataient qu’il n’existait pas de chat dans le Nouveau-Monde. Au milieu du 18e siècle, devant une grave invasion de rats, l’Amérique importa des chats pour protéger les greniers de ses premiers colons. Mais comme ailleurs, le chat-ouvrier devint rapidement le chat-ami et gagna le cœur des Américains.

    Ce n’est qu’au siècle dernier que la société en général s’intéressa vraiment au chat, spécialement à la suite de la première exposition féline tenue à Londres, en 1871, et qui marqua le début de la félinophilie moderne, autant en Europe qu’en Amérique.

    Le chat d’aujourd’hui

    Parce qu’il est peu exigeant, parce qu’il s’adapte facilement à la vie en appartement et parce qu’il donne son affection sans condition, le chat est considéré comme l’animal de compagnie idéal, particulièrement en milieu urbain, et il pourrait bientôt et définitivement détrôner le chien comme « meilleur ami de l’homme ».

    Le chat d’aujourd’hui joue également un nouveau rôle : il est devenu un véritable objet de loisir pour des milliers d’amateurs qui ont organisé, autour de lui, le monde de la félinophilie. Chaque année, des dizaines de milliers de chats participent aux quelques milliers de compétitions présentées sur les cinq continents.

    Le charme du chat d’aujourd’hui est incontestable... Mais il continue aussi à s’entourer d’un fascinant mystère qui ne fait qu’augmenter son charme. On choisit d’avoir un chat pour sa compagnie et son amitié, et il semble bien que les chats eux-mêmes soient bien décidés à ce que les choses en demeurent ainsi...

    On n’est peut-être pas si loin, finalement, de la vénération que lui portaient les Égyptiens...

  • Le chat est sans contredit un animal parmi les mieux équipés pour communiquer ou percevoir le monde qui l’entoure. Ses appareils sensoriels et le fonctionnement de ses sens sont extrêmement perfectionnés, de sorte que le chat peut « voir », « entendre », « sentir », « goûter » ou « toucher » beaucoup plus efficacement que l’homme.

    Pourtant, le chaton naissant est un être fragile et plutôt démuni, car aveugle et sourd durant ses premières semaines de vie, il ne peut compter que sur deux sens pour communiquer avec son milieu, soit l’odorat et le toucher.

    Chez le chat adulte, c’est une tout autre histoire !

    L’ouïe

    Pour un animal dont la survie dépendait à l’origine entièrement de la chasse, l’ouïe est sûrement un sens utile. L’ouïe du chat est supérieure à celle du chien, qui peut tout de même entendre environ quatre fois mieux que l’homme. Le chat peut entendre des sons extrêmement aigus pouvant atteindre quelque 60 000 cycles par seconde. C’est pratique quand on sait que les petits rongeurs, proies naturelles du chat, communiquent entre eux par des sons dont la fréquence se situe dans ces limites.

    Le pavillon de l’oreille du chat contribue aussi à son acuité auditive puisque, en forme d’entonnoir, il contribue à amplifier encore davantage le son. De plus, la flexibilité du pavillon, capable d’effectuer des rotations de 180 degrés, permet au chat de localiser l’origine d’un son de façon exceptionnelle : il peut identifier deux sons dont les points d’origine peuvent être aussi rapprochés que 5 ou 6 cm à une distance d’un mètre. Fort utile, effectivement, pour localiser une proie.

    Enfin, malgré son efficacité, l’ouïe du chat semble « sélective », comme s’il apprenait rapidement à ne porter attention qu’aux bruits qui ne lui sont pas familiers. Tous les propriétaires de chats peuvent en témoigner. Un chat endormi ne bougera même pas s’il entend un bruit habituel, même les jappements du chien de la maison ou le claquement des portes.

    La vision

    Si la vision est le point faible du chien, elle devient le sens le plus important du chat et se révèle encore d’une grande utilité dans sa vie de chasseur nocturne.

    La forme ronde de ses yeux, leur position bien en avant de la boîte crânienne, de même que la forme et l’extrême souplesse de ses pupilles lui permettent de capter un maximum de lumière, ce qui le rend capable de voir dans la pénombre. De plus, le fond de l’œil du chat est garni d’une couche de cellules spéciales appelée tapetum lucidum, qui augmente la réflexion de la lumière et qui assure une stimulation maximale de la rétine. C’est cette couche de cellules qui réfléchit la lumière des phares d’une voiture la nuit. Soulignons cependant qu’il est faux de croire que le chat est capable de voir dans l’obscurité totale.

    Le toucher

    Le sens du toucher est un sens moins important chez le chat, même si ses adeptes aiment bien croire que leurs caresses qui provoquent généralement le ronronnement lui procurent un « immense plaisir ». Au risque de décevoir les plus fervents félinophiles, on doit aussi accepter le fait que le chat qui gratifie son maître de signes d’affection entend davantage satisfaire ses besoins de contacts que ceux de son maître. Il semble même que le chat qui se caresse sur les humains ne fait que s’assurer qu’ils font bien partie de son territoire.

    C’est cependant par le sens du toucher et de tout l’équipement sensoriel que contiennent sa peau, ses coussinets plantaires et ses vibrisses (moustaches) que le chat perçoit les sensations de douleur, de pression, de chaleur, de douceur, de froid, etc.

    L’odorat

    Le sens de l’odorat du chat est plus efficace que celui de l’humain, mais assurément moins que chez le chien.

    L’odorat est l’un des deux seuls sens (avec le toucher) qui sont présents chez le chaton naissant. Durant ses premiers jours, c’est son odorat qui permet au chaton de localiser sa mère et (surtout) les glandes mammaires de cette dernière. Une autre preuve de l’acuité de ce sens chez le chaton naissant est qu’il peut reconnaître qu’un objet présenté à son nez lui est inconnu. Il n’hésite pas alors à cracher.

    Le chat possède, en outre, comme le chien, un deuxième organe olfactif, l’organe de Jacobson, ou voméronasal, qui consiste en un îlot de cellules situées au niveau du palais. Cet organe sert à amplifier les odeurs. C’est d’ailleurs afin de permettre à ces cellules de recevoir le maximum de stimulations que le chat qui renifle un objet quelconque laisse sa gueule entrouverte, ce qui ne lui confère pas toujours un air très intelligent.

    L’odorat, comme chez bien d’autres espèces animales, joue un rôle important dans certains comportements du chat, notamment les comportements de la territorialité, de la sexualité, de l’orientation, etc.

    Le goût

    On ne connaît peut-être pas aussi bien le sens de la gustation chez le chat que chez le chien. C’est sans doute le sens qui a été le moins évalué chez les félins. Cependant, tous les propriétaires de chats connaissent les caprices de leurs protégés. Il est cependant connu que le chat est capable de faire la différence entre les substances salées, amères ou aigres, et possiblement sucrées.

    Considérant le menu que s’offrent les chats sauvages, il n’est pas étonnant que le sucre ne soit pas recherché par nos chats domestiques. Certains peuvent tout de même développer de véritables accoutumances à des aliments à forte teneur en sucre.

    Et l’intelligence du chat ?

    Quand on admet que le chat est un être supersensoriel et qu’il est doué d’une faculté de communication extrêmement développée autant entre eux qu’avec le monde qui l’entoure, l’inévitable question arrive : le chat est-il plus intelligent que le chien ? La réponse n’est pas facile, surtout si l’on veut appliquer les mêmes critères que l’on utilise pour évaluer l’intelligence du chien, du rat ou, pis encore, de l’homme. Le chat est trop prudent et trop fin pour se laisser prendre à ces pièges. De toute façon, tout le monde sait que le chien a un maître alors que le chat a… des employés. Un signe d’intelligence, peut-être ?

    Et puis, tenons-nous vraiment à percer complètement le mystère du chat, ce mystère qui fait tout son charme ?

  • Vous trouverez dans cette section plusieurs renseignements qui pourront vous êtes utiles avant de procéder à l’adoption d’un chat :

    • L’adoption d’un chat, une sérieuse décision
    • Trouver le bon éleveur
    • L’importance d’un contrat au moment de l’acquisition d’un chat

    Pour avoir davantage de précisions, vous pouvez également consulter votre médecin vétérinaire.

     

    L’adoption d’un chat, une sérieuse décision

    De nombreux sondages montrent que le chat occupe maintenant la première place dans le cœur des Canadiens. Le chat est un animal peu exigeant, capable de s’adapter facilement à la vie en appartement et donnant toute l’affection dont ont souvent besoin les citadins.

    Encore faut-il bien choisir son chat, car un choix judicieux sera garant d’une longue et heureuse amitié. Le choix d’une race féline est quand même moins fastidieux que celui d’une race canine. D’abord, parce que le nombre de races félines n’est que d’une cinquantaine alors qu’il en existe quatre fois plus chez les chiens. Il n’est pas question non plus d’espace à offrir, car, au contraire des races canines, dont les variations de poids et de dimensions peuvent être très grandes, tous les chats sont de dimensions semblables. On n’a pas non plus à se demander à quoi « servira » son chat, puisque peu d’entre eux seront gardiens, chasseurs, coureurs ou gardiens de troupeaux ! On choisit un chat pour sa compagnie et son amitié, et il semble bien que les chats eux-mêmes soient bien décidés à ce que les choses en demeurent ainsi.

    Les critères de choix

    La première question à se poser touche le choix entre un chat de race pure ou un chat de pures gouttières, et se rappeler qu’un chat est un chat, qu’il soit porteur d’un long pedigree ou non. La seule différence réside sans doute dans le prix de l’achat puisque tous les frais liés aux soins à lui apporter ultérieurement seront les mêmes. Quand on opte pour un chat croisé, il faut aussi penser que la grande variété génétique de ce type touche aussi le tempérament et qu’il sera bien difficile de prévoir quel sera le comportement futur du chat, puisqu’on peut rarement connaître les parents.

    Du côté des « races pures », il semble qu’on choisisse une race féline d’abord pour son apparence. On préfère, par exemple, un chat à poil long ou un chat à poil court, un chat à l’allure orientale (long et svelte) ou un chat plutôt costaud. On aime telle couleur de robe, unie, tigrée, bicolore, etc. C’est fort normal que les goûts personnels soient le premier critère de choix.

    Toutefois, ce n’est pas tout d’aimer son apparence. Encore faut-il bien connaître les soins particuliers d’une race, surtout ce qui touche le toilettage et le temps requis à ces soins. Ainsi, pour conserver la splendeur de la fourrure du persan, il faudra se résoudre aux coups de peigne répétés et souvent quotidiens. La question du temps à consacrer devrait donc être le deuxième critère de choix.

    Le tempérament d’un chat

    Un troisième facteur que l’on ne considère pas toujours est le tempérament généralement reconnu des sujets d’une race. Il existe effectivement des tendances de race sur ce point, bien qu’il faille toujours considérer qu’il existe aussi des différences importantes entre les lignées et surtout selon les soins qui auront été apportés aux chatons avant le sevrage. Choisir un chat dont le tempérament correspond à notre mode de vie est important, on le verra !

    Bien que peu d’études vraiment contrôlées scientifiquement aient été réalisées sur le sujet, il est possible, malgré tout, d’esquisser de façon générale les grandes lignes du tempérament de chaque race. Mais attention, ce ne sont là que des données obtenues à partir d’un échantillonnage réduit et provenant de propriétaires ou d’éleveurs pas toujours impartiaux. Surtout, retenons qu’il existe des exceptions à toute bonne règle.

    D’autres questions souvent posées :

    1. Un mâle ou une femelle ?

    Tout chat de compagnie devrait être stérilisé pour sa santé, le choix du sexe du chaton n’est donc vraiment pas une question importante.

    2. Pourquoi achète-t-on un chat ?

    Pour sa simple compagnie et le plaisir d’avoir un chat à ses côtés ? Pour l’élevage ? Pour l’exposition ? Question importante à se poser et la réponse devra être honnêtement transmise au bon éleveur qui offrira un chaton en conséquence. Il faut se rappeler que l’élevage est un sujet sérieux et que pour s’y adonner, il faudra se procurer des géniteurs de haute qualité et que le prix ne sera pas le même que celui demandé pour un chat de compagnie.

    3. À quel âge ?

    Bien que les chatons soient généralement sevrés vers l’âge de 4 à 6 semaines, il est très important qu’ils demeurent dans les bras de leur mère jusque vers l’âge de 12 à 14 semaines. La compagnie de la mère ainsi que des frères et sœurs leur permet de bien se sociabiliser, d’apprendre le langage des chats et de devenir un bon « citoyen chat ».

    4. Où acheter son chat ?

    Pour un chaton de race croisée, en choisir un qui est né chez un voisin ou un parent est l’idéal, surtout si on sait qu’il aura été bien manipulé, qu’il connaît les humains et qu’il apprécie leur présence. De nombreux refuges offrent aussi de bons chats qui auront été évalués. Adopter un chaton de plus de 6 semaines, qui n’aura jamais été manipulé, par exemple un chat de ferme ou un chaton né d’une chatte errante, n’est pas une bonne idée, car sa sociabilisation risque d’être compromise.

    Pour le chat de race pure, la meilleure source est l’éleveur privé, celui qui élève des chats parce qu’il les aime. Il connaît bien sa race et il sait bien les juger afin de répondre aux demandes des éventuels acheteurs. Attention ! Si on a bien choisi son éleveur et qu’il n’a pas de chaton à vendre immédiatement, il vaut mieux attendre la prochaine portée.

    5. À quel prix ?

    Les chatons de race pure se vendent généralement entre 1 000$ et 2 000$ pour un chat de compagnie ; le double pour les chats d’élevage et beaucoup plus pour les chatons susceptibles de rafler tous les honneurs aux compétitions félines.

    6. Un seul chat ou un deuxième ?

    Sachant que le chat a conservé quelques caractéristiques de ses ancêtres et qu’il a toujours tendance à être un animal solitaire et nocturne, il faut admettre qu’un chat « fils ou fille unique » n’est pas malheureux. Toutefois, si on prévoit devoir le laisser seul durant de longues périodes, la compagnie d’un autre animal pourra lui être bénéfique. Lorsqu’on décide d’adopter deux chatons ou deux chats, il faut cependant le faire pour soi, pour se faire plaisir et parce qu’on a bien envie de profiter d’une double compagnie et surtout d’un ronronnement en « stéréophonie ».

    Enfin, pour garantir le meilleur choix possible, on ne peut trop insister sur l’importance de bien se documenter sur les races félines et de se renseigner aussi sur celles qui sont offertes chez nous. Une visite à une exposition féline est une bonne idée, car ces événements accueillent généralement une trentaine de races différentes, surtout des éleveurs prêts à fournir tous les renseignements requis par les visiteurs.

     

    Trouver le bon éleveur

    Vous avez fait vos devoirs : vous vous êtes documenté et vous êtes décidé à acquérir un chaton de race pure. Reste la démarche la plus importante : trouver le bon éleveur !

    Où trouver le « bon » éleveur ?

    Le bon éleveur s’adonne à l’élevage par passion, dans sa maison, et ne possède pas d’enseigne extérieure. Comment donc le trouver ? Les associations et les clubs félins possèdent des sites Internet où est publié un répertoire d’éleveurs. Ils ne peuvent garantir que leurs membres sont de « bons » éleveurs, mais le fait qu’ils soient membres d’un tel groupe est déjà un bon indice. Ces sites publient également un calendrier des expositions, un bon endroit pour rencontrer de bons éleveurs. Les éleveurs douteux ne s’inscrivent jamais aux compétitions.

    Tout savoir sur la race choisie

    Les éleveurs consciencieux répondent toujours avec plaisir aux questions des éventuels acheteurs. Il faudrait quand même être familier avec les standards d’excellence de la race de même qu’avec les problèmes génétiques ou de santé généralement liés à la race.

    Une fois quelques éleveurs sélectionnés, communiquez avec eux par courriel ou par téléphone ou encore dans le cadre d’une exposition féline. C’est un premier contact qui devrait vous en apprendre beaucoup sur la personnalité de l’éleveur. Vous donne-t-il l’impression qu’il aime vraiment ses chats et qu’il ne les élève pas pour les seuls revenus qu’ils peuvent lui rapporter ? Si oui, allez plus loin et demandez si vous pouvez lui rendre visite. Sinon, passez au suivant.

    La visite et les « bonnes » questions…

    Le bon éleveur n’hésitera pas à vous accueillir chez lui. Vous pourrez savoir si ses chats sont de nature sociable. S’ils sont calmes et qu’ils vont à vous, c’est sûrement un bon signe. Demandez à voir la mère et, si possible, le père.

    Demandez à quel âge le chaton peut intégrer son nouveau foyer. Le bon éleveur ne laisse jamais partir ses chatons avant l’âge de 12 à 14 semaines alors qu’ils auront reçu tous leurs vaccins. Beaucoup d’éleveurs feront stériliser les chatons avant leur adoption et s’occuperont de l’implantation d’une micropuce d’identification.

    Demandez à quelle association féline les chatons sont enregistrés. Tous les chatons nés au Canada devraient être enregistrés à l’Association féline canadienne (www.cca-afc.com).

    Les garanties

    Question essentielle : la garantie. L’éleveur fournit-il une garantie de santé écrite ? Quelles sont les clauses si le chaton souffrait d’une condition héréditaire ou congénitale ? Le bon éleveur n’est pas exempt de problèmes de santé éventuels, mais il aura prévu de soit remplacer le chaton ou de rembourser l’acheteur advenant un diagnostic, par un vétérinaire, d’une condition existante avant l’achat. Si aucune garantie n’accompagne le chaton, éloignez-vous et communiquez avec un autre éleveur.

    Les questions de l’éleveur

    Le bon éleveur vous demandera pourquoi vous voulez acquérir un chaton. Pour sa simple compagnie ? Pour l’élevage ? Le bon éleveur offrira un chaton en conséquence. Si c’est pour l’élevage, il faudra se procurer les meilleurs géniteurs possible.

    Le bon éleveur exigera que le chaton de compagnie soit stérilisé, s’il ne l’est pas déjà, et retiendra le certificat d’enregistrement jusqu’à ce qu’il reçoive une preuve de la chirurgie. C’est une pratique normale.

    Les contrats offerts aux acheteurs varient selon l’éleveur. Si les conditions sont trop exigeantes, il vaut mieux s’adresser à un autre éleveur.

    Enfin, si l’éleveur choisi n’a pas le chaton que vous désirez, il vaut mieux attendre.

    Compliqué ? N’oubliez pas que l’achat d’un animal, c’est pour 10 ou 15 ans au minimum.

     

    L’importance d’un contrat lors de l’acquisition d’un chat

    Beaucoup de conflits entre éleveurs et nouveaux acquéreurs se terminent au tribunal ou en disputes graves. Sans compter les larmes et la peine que la maladie du nouveau venu aura entraînées. Sans compter les espoirs déçus d’un chaton supposément de qualité exposition et qui ne gagne rien. Pourtant, bien de ces conflits pourraient être évités si seulement, grâce à un contrat « écrit », les garanties offertes par l’éleveur de même que les réelles intentions du nouveau propriétaire avaient été couchées sur papier.

    Le contenu d’un contrat d’achat

    Les deux points les plus importants d’un bon contrat d’achat rédigé de bonne foi doivent faire état de la qualité du chaton (compagnie, élevage et/ou exposition), de la garantie de santé et des modalités de remboursement ou d’échange advenant un problème de santé.

    La qualité et l’avenir du chaton

    Quand on décide de faire l’acquisition d’un chaton, il faut savoir pourquoi on le veut. Désire-t-on un chat de pure compagnie, un chat d’élevage ou un chat de compétition ? Il faut se montrer honnête envers l’éleveur et lui faire part de nos intentions réelles, car le bon éleveur sait que tous les chatons qu’il produit ne sont pas nécessairement dignes de faire partie d’un programme d’élevage et qu’ils ne sont pas tous de la trempe d’un grand champion. Il choisira alors en conséquence le chaton qui répondra le mieux aux exigences du futur propriétaire.

    Qu’est-ce qu’un chat de compagnie ? C’est un chat de race pure et enregistré, mais dont une ou plusieurs caractéristiques ne sont pas tout à fait conformes à ce que demande le standard d’excellence de sa race. Qu’est-ce que le standard d’excellence ? Il s’agit d’un document qui décrit le chat idéal d’une race. Les standards varient donc d’une race à une autre. Pour certaines d’entre elles, le nez du chaton est un peu trop long, pour d’autres, trop court, les oreilles trop longues ou trop petites, etc. Ce serait un manque d’éthique d’offrir un chaton dit de compagnie pour l’élevage. N’oublions pas que le but de l’élevage est (ou devrait) être l’amélioration des races.

    Toutefois, si l’acquéreur est sérieux et qu’il désire s’adonner à un élevage tout aussi sérieux, l’éleveur pourra accepter de lui vendre un chat d’élevage ou d’exposition. Le chat d’élevage est un chat qui répond bien au standard d’excellence de sa race pratiquement parfait, mais qui est peut-être retraité de son propre élevage ou encore qui n’apprécie pas le tralala des expositions félines. Enfin, le chat promis à une carrière florissante dans les compétitions et qui sera sûrement un grand champion sera jugé comme chat d’exposition. Évidemment, le chat d’exposition parfait pourra se faire attendre, et il n’est pas rare que l’on doive patienter une année ou plus pour l’obtenir. Tous les éleveurs produisent des chats de compagnie, de sorte que l’attente est parfois de courte durée pour un tel chaton.

    On pense parfois que les éleveurs ne veulent pas vendre de chatons d’élevage afin de « contrôler le marché » ou encore pour « éviter d’avoir de la concurrence au moment de la vente de leurs chatons ». Même s’il faut éviter de généraliser, les bons éleveurs chevronnés, ceux que l’on rencontre aux compétitions félines, ceux qui n’hésitent pas à soumettre leurs rejetons aux juges félins, accepteront d’aider les débutants. Beaucoup d’éleveurs avoueront toutefois qu’ils se sont fait flouer par des acheteurs malhonnêtes qui désiraient un simple chat de compagnie pour finalement l’utiliser à qui mieux mieux pour l’élevage. Les éleveurs sont donc devenus prudents. C’est pourquoi de plus en plus d’éleveurs vendent leurs chatons déjà stérilisés afin d’éviter les abus.

    Voici un exemple de ce que devrait stipuler un bon contrat : « Le chaton est considéré comme un chaton de compagnie et il ne devra pas se reproduire. L’éleveur remettra à l’acheteur les certificats d’enregistrement lorsqu’il aura reçu un certificat signé par un vétérinaire attestant que le chaton a été stérilisé. » Ou encore : « Le chaton est considéré comme un chat d’élevage et pourra se reproduire. » L’éleveur remettra alors les certificats d’enregistrement au moment de l’acquisition.

    La garantie de santé

    La garantie de santé est une partie certainement essentielle d’un bon contrat. Il n’existe pas, au Canada, de directives légales comme il en existe en France. Même si on choisit un éleveur réputé et honnête, personne n’est à l’abri d’éventuels problèmes de santé. Ainsi, la loi française prévoit que certaines maladies sont considérées comme un « vice rédhibitoire » défini comme « un vice caché, grave et antérieur à la vente ».

    Les législateurs français ont même prévu un « délai de suspicion » pour des conditions courantes, pendant lequel le médecin vétérinaire atteste qu’il suspecte la présence de cette maladie. Ce délai correspond généralement à la période d’incubation d’une maladie. Ainsi, le délai prévu pour la panleucopénie est de cinq jours. L’éleveur sera donc tenu de rembourser l’acheteur s’il est prouvé que le chat est effectivement décédé de cette maladie. On préférera que le litige soit réglé à l’amiable, mais la cause pourrait se retrouver en cour.

    Un bon contrat devrait donc stipuler que « s’il advenait qu’un médecin vétérinaire décèle chez le chat un problème médical grave existant avant l’achat, l’éleveur s’engage à remettre à l’acheteur la somme totale payée et à le reprendre ou à l’échanger », au choix de l’acheteur.

    Le temps de la garantie

    Une garantie d’une semaine est insensée et est indigne d’un bon éleveur, car certaines conditions ne peuvent apparaître que bien plus tard. Pensons par exemple à la péritonite infectieuse féline. Il peut arriver que les signes ne se manifestent que des mois suivant l’acquisition. Pensons également à plusieurs tares héréditaires auxquelles la médecine vétérinaire moderne s’intéresse. C’est le cas, par exemple, de la dysplasie de la hanche, de la cardiomyopathie hypertrophiante, de la maladie des reins polykystiques. Ce sont là des conditions qui devraient être garanties sans limite de temps.

    Enfin, mentionnons que le contrat d’achat peut contenir beaucoup d’autres clauses et c’est la prérogative de l’éleveur. Et si ces clauses ne rencontrent pas l’assentiment de l’acheteur, libre à lui de communiquer avec un autre éleveur. Il est cependant courant que le contrat contienne une clause stipulant que la « garantie de remboursement ou d’échange deviendra nulle si le chaton est euthanasié ou si des traitements médicaux importants sont entrepris sans l’accord de l’éleveur qui ne sont pas suivis d’une autopsie formelle ».

  • Le langage corporel du chat

    Il peut être relativement facile d’estimer l’humeur d’un chat quand on connaît les différentes postures corporelles qu’il utilise comme principales méthodes de communication. Ces postures sont sans doute plus discrètes et moins connues en général que celles des chiens. Dans une meute, par exemple, il y a des règles sociales et chacun doit savoir communiquer avec les autres afin de maintenir l’harmonie au sein de la meute. La relation de dominant-dominé entre deux chiens permet d’éviter des conflits ou des batailles. Entre deux chats, ce type de relation est controversé. En effet contrairement au chien, il n’existe pas de posture de soumission empêchant une attaque.

    Néanmoins, si on observe un tant soit peu les interactions entre plusieurs chats vivant dans une même maison, on pourra voir qu’à une heure donnée de la journée, un des chats occupera tel fauteuil. Il est dominant à ce moment et à cet endroit. Quelques heures plus tard, ce sera un autre membre de la famille féline qui le sera, et au même endroit. Ce phénomène s’explique très bien quand on sait que les ancêtres du chat étaient de petits félins africains qui ne vivaient pas en groupe et qui chassaient seuls, surtout la nuit.

    Quoi qu’il en soit, le chat a appris à faire connaître ses humeurs. Les humains peuvent aussi apprendre à déchiffrer son langage corporel.

    Le chat « s’exprime » principalement par ses postures, ses mimiques faciales, la grandeur et la forme de ses pupilles, de même que par la direction et les mouvements de sa queue. Ainsi, lorsque le vétérinaire se penche pour cueillir un chat, il peut immédiatement avoir de l’information sur l’« état d’esprit » de celui-ci. Un coup d’œil à sa tête peut tout de suite lui dire s’il est bien dans sa peau (état neutre), s’il a peur (état défensif) ou s’il s’apprête à attaquer (état offensif).

    Des mimiques faciales qui parlent…

    À l’état neutre, le chat est heureux et calme, il ne craint rien et devrait bien réagir à l’examen, il semble vouloir collaborer : ses oreilles sont dressées et les pupilles des yeux sont normalement contractées selon le degré de luminosité ambiante. Le chat est relax ! Le médecin vétérinaire sait qu’il pourra aisément le manipuler.

    Toutefois, si les oreilles du chat sont presque entièrement couchées derrière la tête et que ses vibrisses le sont également et si ses pupilles sont dilatées (œil noir), surtout si le chat crache, attention, danger ! Et même s’il crache et grogne, ce chat n’est pas nécessairement agressif, mais il se sent probablement coincé et il a peur. Il est dans un état « défensif ».

    Comment différencier le chat qui a peur de celui qui pourrait être agressif ? Chez celui qui se prépare à attaquer, les oreilles, bien visibles, sont dirigées vers l’arrière, sa gueule est entrouverte laissant sortir des grognements éloquents et ses pupilles sont contractées à l’extrême. Enfin, ses vibrisses sont souvent dirigées vers l’avant, comme si le chat semblait vouloir davantage situer le chat ou la personne devant lui.

    Peu importe que le chat soit en état « défensif » ou « offensif », il représente un danger.

    La queue du chat, aussi fort expressive

    Lorsque le chat est placé sur la table d’examen, l’observation de la queue peut aussi grandement renseigner sur l’état de l’animal. Celui qui tient sa queue à la verticale et bien droite est un chat sûr de lui-même et bien dans sa peau. On le dit amical.

    Si, en revanche, la queue est pendante, le chat est indifférent à ce qui lui arrive. La queue du chat amical et celle du chat indifférent pourraient accompagner la mimique faciale de celui à l’état « neutre ».

    Attention, la prudence est recommandée lorsque la queue du chat est courbée, que ce soit à l’horizontale, vers le bas ou vers le haut, surtout s’il fait le gros dos et que son poil est hérissé. Le chat n’est pas heureux, il a peur ou il se prépare à se défendre parfois en attaquant.

    Tous les propriétaires de chat ont pu observer leur chat à l’affût et concentré sur un oiseau, un jouet ou un autre chat ; sa queue prend alors la forme d’un « u ». Le chat n’a alors pas besoin de vous dire en mots « laisse-moi tranquille, je suis occupé ». Vous devriez comprendre qu’il veut la paix. Inutile de l’importuner.

    Au contraire du chien qui exprime sa joie par sa queue oscillante, lorsque la queue du chat présente des mouvements de va-et-vient, qu’ils soient lents ou rapides, le chat est agacé et ennuyé par quelque chose. Les médecins vétérinaires savent immédiatement qu’il vaut mieux arrêter l’examen et remettre le chat dans son transporteur.

    Une légende urbaine à oublier est celle qui veut que les chats attaquent sans raison. Les chats font généralement tout en leur pouvoir pour éviter les batailles et les conflits. Ils préfèrent fuir, à moins qu’ils ne se sentent coincés.

    Comprendre le langage des chats est finalement une bonne idée !

     

    L’agression chez le chat

    L’histoire suivante n’est pas rare et beaucoup de médecins vétérinaires l’ont entendue : on a adopté un chaton de deux mois chez une dame dont la chatte a eu une portée. Le père est inconnu. Au début, il est gentil, mais a tendance à mordiller, mais on l’excuse, puisqu’il est encore jeune. À l’âge de sept mois, il attaque et mord sans aucune raison.
    Que faire ?

    Établissons d’abord que le tempérament d’un chat (ou d’un chien ou d’un humain d’ailleurs) tient de deux facteurs : la génétique et l’influence du milieu. Dans le cas d’un chat dont le père est inconnu, les gènes paternels peuvent être responsables du comportement agressif. Le chaton a-t-il été bien manipulé pour le sociabiliser lorsqu’il était jeune ?

    Les chats vraiment agressifs sont rares et peu importe que ce soit un mâle ou une femelle, il existe toujours un motif ou une raison qui les pousse à attaquer. Les comportements agressifs ne sont pas faciles à circonscrire, puisque beaucoup de facteurs et de causes y sont liés. Lorsqu’ils sont consultés, les médecins vétérinaires comportementalistes consacrent d’ailleurs de longs moments à établir le contexte de ce comportement et à remplir un long questionnaire touchant l’origine du chat, le milieu de vie, les signes avant-coureurs de l’agression, la durée et le nombre de séquences agressives, etc.

    Bien qu’ils ne s’entendent pas toujours, les spécialistes partagent généralement les principaux comportements agressifs ainsi :

    • L’agression liée à la peur
    • L’agression liée aux caresses
    • L’agression redirigée
    • L’agression liée au jeu

    Il existe d’autres types de comportements agressifs, que l’on pense seulement à l’agression territoriale (défense du territoire), à l’agression maternelle (défense des chatons), l’agression liée à la douleur, et d’autres encore. Grâce au questionnaire, le spécialiste peut déceler certaines différences comportementales subtiles pour en arriver à établir le type d’agression, une étape essentielle pour conseiller le meilleur traitement.

    L’agression liée à la peur

    La posture du chat qui a peur est très semblable à celle du chat vraiment agressif. Ses oreilles sont couchées, son dos est parfois arqué et il se peut que son poil soit hérissé, tout comme le chat prêt à attaquer. C’est souvent un comportement de défense, surtout si le chat se sent coincé. Il peut attaquer ou non. C’est souvent le comportement d’un chat qui n’aura pas été sociabilisé aux autres animaux ou aux humains.

    La socialisation du chaton débute vers l’âge de 2 semaines et se poursuit jusqu’à l’âge de 11 ou 12 semaines. Il est donc important qu’à ce moment, le chaton soit manipulé de façon positive et adéquate afin qu’il apprenne que l’humain n’est finalement pas un danger pour lui. Il est prouvé qu’un chaton de 3 mois qui n’aura jamais été manipulé est pratiquement irrécupérable. C’est le cas, par exemple, d’un chaton né dans une ferme et dont la mère l’aura soigneusement soustrait aux prédateurs (dont les humains) pour le protéger. Une fois adopté et en faisant preuve d’une grande patience, ce chaton pourra s’attacher à son humain, mais rarement aux humains en général. Ce chaton ne sera jamais « pot de colle ». Pour tenter de renverser ce comportement, un traitement de désensibilisation progressive peut être tenté, mais les résultats risquent d’être décevants.

    L’agression liée aux caresses

    On pense toujours (ou on aime croire) que le chat adore se faire caresser. Ce n’est pas toujours le cas. Certes, certains désirent se faire flatter pendant de longues heures, mais d’autres peuvent avoir une tolérance limitée aux caresses. Toutefois, quand le chat en a assez, il annonce généralement son humeur : tout à coup, il couche ses oreilles, ses muscles deviennent plus tendus et surtout, sa queue devient expressive. Il balance rapidement sa queue de gauche à droite. Il nous dit ni plus ni moins de le laisser tranquille. Si le propriétaire insiste, attention, les risques de griffures ou de morsures sont grands.

    L’agression redirigée

    On dépeint souvent le tableau suivant : le chat observe un chat, un oiseau, une bestiole ou peu importe, par la fenêtre. Il est concentré sur ce qu’il voit. Le propriétaire le touche peut-être avec l’intention de le calmer. Le chat se retourne et attaque le propriétaire. Il a été surpris.

    Le meilleur moyen d’éviter de subir une agression redirigée est de ne jamais approcher ou toucher un chat qui est excité par un stimulus quelconque. Il faut le prévenir et s’annoncer.

    L’agression liée au jeu

    On sait que le chat consacre une grande partie de son temps à dormir, mais le jeu l’occupe aussi durant quelques heures quotidiennement. Le jeu normal consiste à courir, grimper, poursuivre une fausse proie, simuler une chasse, mâchouiller. Quand le jeu se dirige vers un autre animal ou un humain, il peut devenir douloureux. Souvent, ce comportement sera celui d’un chat qui a été séparé de ses frères et sœurs en trop bas âge. Il n’aura pas appris à doser la force de ses mâchoires en jouant « à la guerre » avec les autres chatons de la portée. Mord-il trop fort un autre chaton ? Ce dernier ripostera et mordra à son tour. Les chatons ne doivent jamais être séparés de leurs mère, frères et sœurs avant l’âge de 12 à 13 semaines.

    Une autre cause qui pourrait expliquer ce comportement est peut-être le fait d’avoir « excusé ses mordillements étant donné son jeune âge ». A-t-on joué avec lui avec nos mains ? Les propriétaires de chatons doivent s’assurer qu’il y a toujours un jouet entre le chaton et les mains. Il est permis au chaton de mordre les jouets, mais quand pour lui nos mains semblent être des jouets, il ne comprend plus qu’il peut mordre les jouets, mais pas nos mains.

    Que faire ?

    Il existe maintenant plusieurs médecins vétérinaires comportementalistes qu’il ne faut pas hésiter à consulter. Dans certains cas, des traitements pharmacologiques peuvent être prescrits. En attendant, on peut tenter d’interrompre le comportement d’agression tout au début, voire avant. Il faut évidemment connaître les signes avant-coureurs. Le principe est de surprendre le chat en utilisant un son inattendu ou en lançant un jouet, bruyant si possible. Une petite balle lancée sur le plancher peut réussir. En somme, il ne s’agit pas de faire peur au chat, mais de « lui changer les idées» et de rediriger son attention vers un autre « jeu ». L’utilisation du jet d’eau peut aussi être tentée, mais il semble que ce ne soit pas toujours utile.

    La consultation est toujours une bonne idée.

     

    Quand Minou décide d’oublier sa litière

    La grande majorité des chats sont à la hauteur de leur réputation : ils sont naturellement propres. Ils apprennent dès leur bas âge à fréquenter le bac de litière et c’est là un comportement copié sur celui de la mère. On sait aussi que les chatons dépendent à la naissance entièrement sur elle pour « leurs besoins », puisqu’ils sont incapables de déféquer ou d’uriner par eux-mêmes ; c’est la langue rugueuse de la mère qui stimulera leur réflexe urogénital ou d’élimination.

    Ainsi, jusqu’à l’âge de 3 semaines environ, on ne trouvera aucun excrément, car la mère ingère le tout. C’est probablement là un exemple typique de comportement ancestral transmis de génération en génération, qui assurait, à l’origine, la protection des petits, car les odeurs ainsi atténuées réduisaient les risques de révéler aux éventuels prédateurs la présence de petites proies sans défense à croquer.

    Ce n’est que vers l’âge de quatre semaines que le réflexe d’élimination s’instaure chez le jeune qui commence à déféquer par lui-même. Si on observe bien, on remarquera d’ailleurs que la chatte, toujours présente, lui indiquera les lieux appropriés.

    Mais si Minet oublie ses bonnes manières....

    Pourtant, il n’est pas rare que le propriétaire d’un chat se plaigne de la soudaine malpropreté de son chat. Il semble qu’il ait subitement « oublié » où se trouvait son bac ou qu’il cesse tout à coup d’attendre qu’on veuille bien lui ouvrir la porte pour atteindre le petit coin du jardin. C’est cependant parmi les chats de maison, ceux qui ne sortent jamais que les problèmes sont les plus nombreux, comme si les chats prenaient littéralement leur bac en aversion.

    Le problème de malpropreté, miction ou défécation inappropriée, est le principal problème comportemental pour lequel les médecins vétérinaires sont consultés. Si on veut corriger le problème, il faut évidemment en trouver les causes et c’est rarement facile.

    Avant tout, il faudra cependant éliminer toutes les causes médicales possibles. Une visite chez le médecin vétérinaire s’impose donc. Un bon examen physique est essentiel. Des tests de laboratoire permettent aussi d’éliminer (ou de diagnostiquer) certaines conditions qui pourraient expliquer ce comportement inacceptable. Ainsi, et particulièrement chez le chat âgé, les conditions qui provoquent de la polyurie, notamment le diabète ou la défaillance rénale, pourraient bien être décelées. Une analyse d’urine s’impose également afin d’éliminer (ou de confirmer) une éventuelle cystite. Le spécimen urinaire pourra aussi être transmis à un laboratoire pour une culture. Peut-être bien qu’une infection urinaire pourrait expliquer ce comportement inhabituel.

    Certaines conditions pathologiques entraînent une élimination urinaire plus abondante, ce qui pourrait demander au chat des visites plus fréquentes au bac. Le chat peut alors choisir un endroit plus facilement et plus rapidement accessible.

    Si l’examen physique et les tests de laboratoire ne permettent pas de diagnostiquer un problème médical, la situation pourrait bien être liée à un problème véritable d’ordre comportemental ou psychologique.

    Examen comportemental

    Si l’éthologie, la science du comportement animal, a longtemps boudé le chat, voilà que des spécialistes reconnus travaillent maintenant au Québec. La consultation n’est jamais rapide et peut parfois nécessiter près d’une heure. Au cours de la consultation, le médecin vétérinaire posera beaucoup de questions afin de tenter de circonscrire les événements qui auront mené à la malpropreté soudaine du chat.

    Très souvent, on déterminera que la malpropreté aura été provoquée par un changement dans l’environnement du chat et qui aura entraîné une frustration. On sait que le chat est très attaché à son milieu et qu’il est généralement très ancré dans ses petites habitudes.

    Au cours de la consultation, on se demandera si des changements sont survenus récemment ou au moment du début du problème. Ce peut être qu’une nouvelle personne est apparue dans l’entourage : la propriétaire vient de faire connaissance d’un nouvel ami, que le chat résident n’accepte pas. Ce peut aussi être le retour à la maison d’un fils ou d’une fille. Le chat sent qu’il perd sa place, il n’accepte pas la nouvelle situation.

    Ce peut être aussi un changement de bac dont la couleur ou la forme est différente. Pensant bien faire, lui a-t-on récemment offert un bac recouvert ? Certains chats l’acceptent aisément, mais d’autres refusent de s’en servir. Ce peut être aussi l’utilisation d’une nouvelle litière dont la texture ou le parfum sont différents. Les produits anti-odeurs ne sont peut-être pas au goût du chat.

    Le nombre de bacs est aussi à considérer. Certains refuseront d’uriner et de déféquer dans le même bac. Si on possède plusieurs chats, on recommande d’utiliser un bac de plus que le nombre de chats et de les placer à différents endroits dans la maison, afin que l’animal puisse choisir son endroit préféré.

    Peut-être une expérience malheureuse ?

    La cause derrière l’aversion au bac peut parfois tirer son origine d’une expérience malheureuse vécue, par exemple, le chat est constipé et il éprouve du mal à déféquer. Il pourrait bien associer la douleur à sa présence dans le bac. Pour un autre, ce sera un problème de diarrhée, alors que pour un autre ce peut être un traumatisme subi alors qu’il était à déféquer ou à uriner, un truc aussi bête qu’un bruit inhabituel, un coup de tonnerre, etc.

    Dans d’autres cas, il peut s’agir d’un simple problème d’hygiène ; un bac qu’on ne nettoie pas assez fréquemment ne plaît jamais au chat. Le chat est dédaigneux, il a le nez fin et l’idée de déféquer dans un bac sale pourrait le rebuter. Pour lui, utiliser un tapis ou un sofa ou un lit propre lui semble bien plus agréable.

    L’emplacement de la litière est encore une cause à considérer : le chat est discret et peut-être qu’il n’aime pas que sa toilette soit à un endroit où « tout le monde le voit » dans cette position précaire. Le chat préfère nettement un coin plus discret, plus tranquille et moins fréquenté pour ses fonctions d’élimination.

    On sait que les chats sauvages, les ancêtres de notre chat domestique, étaient des bêtes solitaires. Nos chats d’aujourd’hui le sont encore dans l’âme et n’apprécient pas toujours la compagnie trop nombreuse de leurs semblables. On a même l’impression qu’ils fixent entre eux des nombres limites. Ainsi, on peut très bien posséder trois chats sans problème ; un quatrième arrive et alors commencent les problèmes de malpropreté liés à de la frustration. La coexistence de quatre chats vivant dans une grande maison peut se faire aisément, alors que le fait d’avoir quatre chats dans un petit appartement peut ne pas être acceptable. La surpopulation entraîne des pressions sociales trop fortes qui se traduisent par des problèmes, notamment par des dégâts indésirables, de l’agressivité envers un congénère ou contre les humains, etc.

    Les solutions sont rarement faciles

    Les médecins vétérinaires avouent que l’élimination inappropriée est la raison principale de consultation en comportement. Les solutions ne sont pas aisées et demandent toujours beaucoup de patience, de compréhension et de stratégies. Il est parfois possible de régler le problème soi-même, mais la consultation de son médecin vétérinaire ou d’un spécialiste augmentera d’autant les chances de réussite.

    Si le chat n’a choisi qu’un seul autre endroit inapproprié, on peut y placer son bac pour éventuellement le relocaliser à l’endroit antérieur en le déplaçant de quelques centimètres par jour. Si le problème dure depuis longtemps et qu’on a éliminé les causes physiques (emplacement, forme, dimensions du bac) ou si les endroits inappropriés sont trop nombreux, il faudra y chercher des causes plus profondes. Et on revient presque toujours à la frustration. Mais envers quoi ? L’aide professionnelle pourra alors être d’un grand secours.

    L’éducation du chaton

    Voilà un thème qui risque d’en faire sourire plusieurs. Est-il vraiment possible d’éduquer un chaton ? On dresse un chiot, on « éduque » un chaton.

    Dès que le nouveau chaton arrive chez soi, il est important de lui enseigner les bonnes manières afin d’en faire un chat avec qui il sera agréable de vivre. Lui enseigner finalement quelles seront ses limites, car s’il adopte de mauvaises routines ou des habitudes indésirables, il pourrait être bien difficile de les modifier plus tard. Chose certaine, et pas plus que chez le chiot, la punition corporelle est totalement inutile et ne réussira qu’à vous faire craindre du chaton.

    D’abord, la bonne nouvelle : l’entraînement à la propreté, souvent parmi le plus ardu chez le chiot, ne sera pas nécessaire chez le chaton, peu importe s’il provient d’un éleveur, d’un refuge ou de la rue. La très grande majorité des chatons sont naturellement propres, car ils apprennent de leur mère l’importance d’enfouir ses excréments ou son urine, dès le tendre âge de 3 ou 4 semaines. À son arrivée, il suffira de lui montrer où se trouve sa litière et le tour sera joué. Attention, un chaton de trois mois peut ne pas pouvoir se retenir longtemps ; il est donc important de placer sa litière dans un lieu facilement accessible et à sa portée. Si la maison est vaste, lui offrir deux lieux d’aisance est une bonne idée.

    Tous les chats peuvent apprendre à répondre à votre appel et à venir vers vous. Il faut alors utiliser un conditionnement positif. Il faut l’appeler en choisissant son nom ou d’autres mots qui ne serviront qu’à cet exercice. Ils font vite le lien entre ces mots et le repas qui les attend. Pour réussir, il faut cependant montrer de la constance et toujours utiliser les mêmes mots et le même ton. Plus vieux, on peut simplement l’appeler par son nom, mais sa venue devra toujours être suivie d’une récompense, comme une petite gâterie qu’il apprécie particulièrement (de type commercial, une petite bouchée de thon, un petit morceau de poulet, etc.)

    Les humains aiment bien dormir toute leur nuit. Que faire si, durant la nuit, chaton décide qu’il n’est plus fatigué ou qu’il s’ennuie et qu’il préfère jouer ? C’est souvent en fin de nuit, vers 5 h du matin que les propriétaires se font réveiller. La plupart trouvent mignon que le chaton se transforme en réveille-matin, mais ce peut être drôlement désagréable à la longue. Comment prévenir ce cirque nocturne ? Comprenons la situation et l’horaire du chat. Pendant que nous sommes au travail, que fait le chat laissé derrière ? Il dort. À notre retour, c’est notre repas, puis on s’assoit et on regarde la télé ou on vaque à d’autres occupations. Que fait le chat durant la soirée ? Il dort. Pour l’aider à faire ses nuits, il est recommandé de s’adonner à des jeux intensifs durant 45 à 60 minutes avant l’heure du dodo. Si on est trop fatigué soi-même, on peut utiliser une lumière laser que l’on fera courir sur le sol, tout en restant bien assis. Peu de chats résistent à ce jeu. Avoir une provision de petites balles près de soi et qu’on lancera vers le chat peut aussi fonctionner. Pourquoi plusieurs balles ? Après quelques minutes, le chat s’en lassera ou la petite balle se retrouvera sous un meuble ou un fauteuil. On utilisera alors une deuxième, puis une troisième, etc. Puis, on sert un repas au chat et quand il sera bien repu, il entamera sa toilette et les chances sont bonnes qu’il dormira, espère-t-on, jusqu’au petit matin.

    On aime son chat, mais il a la mauvaise habitude de « faire ses griffes » sur un nouveau fauteuil qu’on aime aussi. Souvenons-nous toutefois que si, à nos yeux, se faire les griffes est indésirable, c’est là un comportement tout à fait normal pour le chat, car pour lui, c’est un moyen instinctif de marquer son territoire et non de rendre ses griffes plus effilées. La solution draconienne est évidemment de penser au « dégriffage » chirurgical, mais de plus en plus d’associations vétérinaires bannissent cette pratique. Il existe aussi de petits recouvre-griffes que l’on peut se procurer chez son vétérinaire ou dans certaines animaleries.

    Il est possible d’entraîner un chaton à utiliser un griffoir ou une autre cible acceptable. D’abord, l’endroit. Même si le griffoir, aussi appelé « arbre à chats » ou « poteau à griffes », n’est sans doute pas un objet de décoration, il est important de le placer bien en vue et dans une pièce où vous vivez, comme la salle familiale. Si le chat a déjà commencé à attaquer un fauteuil, placez le griffoir tout à côté de ce fauteuil. Rendez aussi le griffoir attrayant pour le chaton en y accrochant ses jouets préférés. Il est aussi recommandé de choisir un griffoir vertical recouvert de sisal. Le sisal est une fibre extraite de l’agave qui sert à fabriquer des cordages très résistants. Enfin, le griffoir doit mesurer au moins un mètre de hauteur, afin que le chat puisse également s’étirer.

    Le chaton qui mordille peut être mignon, mais attention, il pourrait bien devenir un chat mordeur. Le mordillement est un comportement inadmissible. Pour prévenir, il est important de ne jamais jouer avec un chaton avec ses mains. Le chaton peut mordiller un jouet, mais s’il considère votre main comme un jouet, il ne comprendra pas qu’il ne peut pas la mordre. Donc, une règle essentielle : toujours avoir un vrai jouet entre nos mains et le chaton.

    Vous voulez que votre chat évite de grimper sur la table ou sur certains meubles ? La méthode du vaporisateur d’eau fonctionne généralement bien. Après avoir reçu quelques jets, le chaton associera l’endroit à l’eau et finira par éviter ces endroits non permis.

    Enfin, rappelons que le chaton qui développe de mauvaises habitudes est souvent un chaton qui s’ennuie. Peut-être bien que la présence d’un ami, un deuxième chaton, lui serait bénéfique. C’est un pensez-y-bien !

  • L’importance de la première visite chez son médecin vétérinaire est bien admise. Le chaton est examiné, son dossier est ouvert et son carnet de vaccination est mis à jour.

    Mais qu’en est-il des visites subséquentes, quand le chaton devient adulte ? Toutes les grandes organisations félines, dont la prestigieuse American Association of feline practitioners (AAFP), s’entendent pour souligner l’importance de l’examen vétérinaire annuel pour tous les chats, même les plus jeunes.

    Seulement un peu plus de la moitié des propriétaires de chats adhèrent à cette recommandation. Pourquoi ? On invoque divers motifs le principal étant que « le chat n’est pas malade », qu’il ne sort jamais ou encore qu’il n’aime pas la voiture et qu’il craint que la visite lui cause trop de stress.

    Pourtant, cet examen vétérinaire annuel est d’autant plus important chez le chat, un maître de l’illusion capable de cacher ses malaises. Il faut qu’il soit vraiment malade pour montrer quel que signe que ce soit. L’examen annuel peut détecter hâtivement des problèmes naissants qui s’installent insidieusement chez l’animal, ce qui permet d’instaurer rapidement un traitement ou une correction afin d’en réduire l’évolution.

    Au cours de la visite chez son médecin vétérinaire, Minou sera examiné attentivement sous toutes ses coutures : a-t-il perdu du poids ? Comment sont ses oreilles, ses yeux, ses dents et ses gencives ? Son cœur sera ausculté de même que ses poumons. Son abdomen et ses organes internes seront palpés, etc.

    De plus, son statut vaccinal sera révisé. Il sera peut-être vacciné, selon ses besoins et son mode de vie.

    Pour compléter son examen, le médecin vétérinaire proposera sans doute des analyses de laboratoire qui fourniront une évaluation complète et objective de la santé du chat.

    Les laboratoires offrent des profils sanguins dont la composition est adaptée à tous les âges. Ainsi, chez les jeunes, on parle de profils « santé » alors que chez les chats âgés de plus de 7 ans, on parle plutôt de profils « gériatriques ». Eh oui, à cet âge votre chat est un « sénior ».

    Les profils santé sont des examens de nature préventive et peuvent être effectués en tout temps.

    Comprendre les tests de laboratoire

    Les profils santé comprennent un examen du sang (hémogramme) et de ses composantes ainsi qu’une gamme de tests biochimiques.

    L’hémogramme ou formule sanguine complète examine le sang entier et toutes ses composantes, globules rouges, globules blancs, plaquettes (essentielles à la coagulation) et définit certains indices liés aux globules rouges.

    Une formule sanguine anormale peut révéler de l’anémie, des infections chroniques souvent inapparentes, des problèmes de coagulation et bien d’autres conditions.

    L’examen microscopique du sang permet aussi de détecter d’éventuelles cellules cancéreuses de même que des parasites circulant dans le sang.

    Le profil biochimique peut comprendre une gamme plus ou moins vaste de tests qui mesurent les composantes du sérum (partie non cellulaire du sang). Ces tests confirment le bon fonctionnement ou le fonctionnement anormal des organes internes. Ce sont d’ailleurs les mêmes tests qui sont prescrits en médecine humaine.

    Par exemple, pour vérifier l’intégrité du foie et son bon fonctionnement, on détermine la quantité de certaines enzymes ou d’autres substances sécrétées par cet organe. Ces mêmes tests peuvent aussi révéler des conditions inflammatoires, des dommages tissulaires, un blocage biliaire, etc.

    Le dosage de l’urée et de la créatinine (déchets éliminés par les reins) indique la santé des reins. Une élévation de leurs valeurs traduit un problème rénal, notamment l’insuffisance rénale, si fréquente chez le chat. Une diète adaptée pourra freiner l’évolution de la condition.

    Les tests de la fonction rénale sont encore plus utiles lorsqu’ils sont combinés à une analyse de l’urine.

    Le fonctionnement du pancréas est évalué par des tests de dosage des enzymes sécrétées par le pancréas, dont la lipase. On peut ainsi diagnostiquer des inflammations pancréatiques, souvent inaperçues, et d’autres conditions pancréatiques.

    Les tests de la fonction thyroïdienne sont aussi des tests fort utiles et très utilisés puisque l’hyperthyroïdie (augmentation de l’activité de la thyroïde) est relativement fréquente chez les chats vieillissants. Le chat atteint devient hyperactif et perd du poids. Une fois diagnostiquées, ces conditions peuvent être allégées par un traitement approprié, tout comme chez l’humain.

    D’autres tests

    L’analyse d’urine renseigne sur le fonctionnement du système urinaire, mais peut aussi permettre de déceler des problèmes d’autres organes, notamment le diabète. L’analyse d’urine comprend un examen chimique et microscopique. Il est aussi parfois nécessaire d’effectuer une culture microbiologique de l’urine afin d’isoler les bactéries responsables des infections urinaires.

    Les tests fécaux sont importants pour la détection de parasites intestinaux dont certains peuvent entraîner des problèmes graves chez les humains, particulièrement chez les enfants. Il est donc conseillé de demander à son médecin vétérinaire d’effectuer au moins un test fécal par année. Si on permet au chat de vagabonder à l’extérieur, le test devrait être fait au moins tous les six mois, particulièrement à la fin de l’été. Prévoyez le coup et apportez un échantillon de selles, les plus fraîches possibles.

    Tous les résultats sont normaux ? Tant mieux ! Ces résultats seront fort utiles, car précieusement conservés dans le dossier du chat, ils établiront ses propres valeurs de référence. C’est donc une excellente façon de gérer la bonne santé de votre animal, d’année en année.

  • On sait que le chat est un petit être supersensoriel fort bien équipé pour percevoir ou communiquer avec le monde qui l’entoure. On connaît bien son sens extraordinaire de l’ouïe qui lui permet d’entendre des sons extrêmement aigus. Il peut aussi localiser avec une justesse inouïe les proies grâce à sa capacité de pouvoir mouvoir son pavillon de l’oreille. On connaît aussi son sens de la vue, le sens le plus important chez le chat. Ses yeux sont ronds, laissant pénétrer un maximum de lumière. Il possède aussi des pupilles qui peuvent s’adapter très rapidement à plus ou moins de lumière.

    Un sens que l’on connaît moins bien chez le chat est le goût. On sait qu’il est plus pointilleux sur sa nourriture, et les célèbres Morris et Garfield en ont certainement fait grandement état. C’est pourquoi les fabricants de nourriture féline se doivent de faire des tests de goût extensifs pour déterminer la composition idéale des aliments qu’ils offrent commercialement. Même si la composition d’un aliment répond exactement aux besoins du chat, faut-il encore que le chat l’aime et l’accepte. Les centres de recherche des principaux fabricants de nourriture canine et féline se sont beaucoup attardés sur le sens du goût chez le chat et sur son comportement alimentaire.

    Le goût est simplement une sensation perçue au moment de la stimulation de récepteurs nerveux principalement localisés sur la langue, mais également sur tout l’intérieur de la bouche, et c’est vrai chez toutes les espèces, incluant l’homme. Grâce à ces récepteurs, appelés papilles gustatives, l’animal peut évaluer l’appétence d’un aliment et rejeter les substances toxiques, généralement caractérisées par un goût amer. Le nombre de papilles gustatives varie considérablement d’une espèce à une autre. Ainsi, le chat possède quatre fois moins de papilles gustatives que le chien et presque vingt fois moins que l’homme.

    Les recherches ont montré que les carnivores domestiques semblent capables de faire la différence entre les saveurs sucrées, acides, salées et amères. Puis, pour arriver à déterminer quelles étaient les saveurs préférées des chats, les chercheurs ont observé leur comportement devant un choix de deux types d’aliments. Ils en ont conclu que contrairement à d’autres mammifères, les chats ne sont pas particulièrement attirés par les substances sucrées. Si un aliment est trop acide, les chats le rejettent rapidement. En revanche, ils semblent percevoir les saveurs salées plus facilement que d’autres espèces. Enfin, ils sont très sensibles aux substances amères, qu’ils associent souvent à des substances toxiques.

    Évidemment, le goût peut varier d’un animal à l’autre.

    Le nombre de repas

    Si le chien accepte d’être nourri matin et soir et qu’il vide généralement son plat, le chat, lui, préfère nettement plusieurs petits repas par jour. Il est plutôt un « grignoteux » qui vide rarement son plat d’un coup. L’observation de chats dans la nature a montré qu’ils mangent jusqu’à 15-16 petits repas quotidiennement. L’alimentation ad lib est donc l’idéal, particulièrement lorsque le chat est habitué aux aliments secs.

    C’est le sens du goût qui stimule la production de salive et les sécrétions de sucs digestifs de l’estomac et du pancréas, les deux principaux organes qui participent à la digestion des aliments ingérés.

     

     

  • Dès qu’un animal présente les symptômes d’une maladie infectieuse, le propriétaire est inévitablement inquiet pour la santé de la famille. Il faut cependant établir dès le départ que la très grande majorité des microorganismes (virus, bactéries, champignons) n’est équipée que pour survivre au crochet d’une espèce bien particulière.

    Rares sont les virus, par exemple, qui ne sont pas spécifiques. Ainsi, le virus de la maladie de Carré (distemper) du chien peut s’attaquer à d’autres animaux certes, mais ces derniers appartiennent quand même à la même grande famille zoologique : coyotes, renards, ratons laveurs. Ce virus ne peut cependant pas infecter le chat. Même phénomène pour le virus de la panleucopénie féline qui ne peut contaminer que des espèces encore très voisines, comme les grands félins sauvages. Le virus de la panleucopénie ne peut vivre qu’aux dépens des félins. Ni l’un ni l’autre de ces virus ne peuvent infecter l’homme, même si tous deux sont hautement contagieux pour les membres de leurs espèces respectives.

    Il existe cependant des exceptions et la teigne en fait partie.

    La teigne

    La teigne est une infection à champignon qui peut facilement se transmettre aux autres animaux de la maison ainsi qu’aux humains. L’agent causal le plus communément isolé est le Microsporum canis. Dans les milieux ruraux, il arrive que les humains soient contaminés par les bovins souffrant de teigne et ce n’est pas rare.

    L’animal atteint présente des lésions cutanées rougeâtres, la plupart du temps circulaires, avec un centre plus pâle où on trouve souvent des squames ressemblant à de minuscules pellicules. Des pertes de poil localisées sont aussi caractéristiques de la condition. Chez les humains, les lésions sont très semblables sur le cuir chevelu. Sur le corps, les plaques peuvent être disséminées, mais sont plus nombreuses à la tête, au cou et aux bras.

    Tous les chats montrant des lésions cutanées devraient être examinés par un médecin vétérinaire. Beaucoup de champignons, dont le Microsporum, produisent de la fluorescence qui pourra être détectée par un examen à l’aide d’une lampe à lumière ultraviolet. Pour le traitement, il existe des onguents à appliquer directement sur les lésions ainsi que des traitements systémiques à donner oralement. Les shampooings antipelliculaires à base de kétoconazole à 2 % sont aussi recommandés. Chez les humains, on évite généralement les traitements systémiques, mais les onguents et les shampooings sont utilisés.

    Il peut être difficile d’éradiquer la teigne dans une maison où vivent beaucoup de chats, car il semble que certains peuvent être porteurs sans montrer de symptômes ou de lésions. Lorsqu’un chat est atteint, il est préférable d’entreprendre un traitement (au moins les shampooings) auprès de tous les autres chats.

    Enfin, il est reconnu que la spore du champignon peut être très résistante dans l’environnement. Il convient donc de désinfecter minutieusement tous les endroits qu’aurait fréquentés le chat atteint. Il existe plusieurs désinfectants commerciaux, mais une simple solution d’eau de javel diluée à 2 % dans l’eau donne de bons résultats.

    La zoonose la plus connue : la rage

    La rage est connue depuis le 19e siècle grâce aux travaux du célèbre Louis Pasteur. C’est la zoonose la plus mortelle. La rage est causée par un virus qui peut infecter plusieurs espèces : elle peut se transmettre des chiens aux bovins, des chiens aux hommes, des chats aux hommes, d’un renard au chien, etc.

    Les animaux sauvages sont reconnus comme étant des « réservoirs naturels » de la rage, particulièrement les renards, qui sont le plus souvent à la source d’une infection canine. Toutefois, la rage est relativement rare chez les chats, parce qu’ils feront tout pour éviter les contacts avec les renards. Avec la recrudescence de la rage chez les ratons laveurs, le chat est cependant de plus en plus menacé étant donné que dans la nature, le raton est un de ses ennemis naturels. Il faut comprendre que le chat n’a généralement pas peur du raton et n’hésite pas souvent à l’affronter. Dans plusieurs États américains où l’incidence de la rage du raton laveur est élevée, la vaccination antirabique chez le chat est d’ailleurs obligatoire.

    Peu importe l’espèce touchée, le virus de la rage est dit « neurotrope » c’est-à-dire qu’il envahira le système nerveux et qu’il causera généralement de la paralysie progressive.

    La rage ne se traite pas, mais elle se prévient. Il est donc important que tous les chats qui ne sont pas confinés à l’intérieur et qui sont susceptibles de rencontrer des animaux sauvages soient vaccinés.

    La toxoplasmose

    La toxoplasmose est une infection causée par un microorganisme de type protozoaire, le Toxoplasme. On associe souvent l’infection humaine aux contacts avec un chat porteur. Pourtant, on sait que la grande majorité des humains affectés a contracté la maladie en manipulant de la viande crue, en effectuant des travaux de jardinage dans de la terre contaminée ou en mangeant de la viande insuffisamment cuite, autres sources importantes de contamination. La plupart des cas humains acquis à l’âge adulte sont asymptomatiques, mais certains peuvent souffrir de maux de tête, de fièvre et d’enflure des ganglions.

    L’infection est particulièrement dangereuse pour la femme enceinte qui est en contact avec le microorganisme pour la première fois et qui ne possède donc pas d’anticorps. Pour le savoir, un dosage d’anticorps chez la femme enceinte qui vit avec des chats devrait toujours être fait. La condition peut entraîner de graves anomalies chez le fœtus et même un avortement. La femme enceinte devrait alors éviter de manipuler de la viande crue sans protection tout comme elle devrait éviter de nettoyer le bac de litière du chat. Il est important que le bac soit vidé quotidiennement. Ce « 24 heures » est important, car les oocystes excrétés ne deviennent « infectants » qu’environ 48 heures après l’évacuation.

    Pour prévenir la condition, il est important de confiner les chats à l’intérieur, de leur éviter tout contact avec les rongeurs (finie la chasse !) et de ne jamais leur servir de la viande crue.

    Des tests de laboratoires peuvent confirmer l’infection.

    La prévention générale

    Les animaux de compagnie présentent donc un « certain » danger, mais la grande majorité des zoonoses peuvent non seulement être prévenues par de simples soins d’hygiène ou des soins vétérinaires appropriés, mais peuvent aussi être traitées. Les humains les plus touchés sont ceux dont la résistance est diminuée ou dont la compétence immunitaire est inadéquate. C’est le cas, par exemple, des très jeunes enfants, des personnes âgées et surtout des sidéens.

    Parler de zoonoses ne devrait donc pas entraîner de panique, mais renseigner. Une personne avertie en vaut deux et mieux vaut prévenir que guérir.

  • L’obésité chez le chat

    Les gros chats font souvent les manchettes. Et c’est avec fierté que les propriétaires présentent leur protégé simplement très obèse. Comment peut-on être fier d’un tel chat qui n’est certainement pas « pétant » de santé ?

    Voilà un sujet qui risque certainement de démolir le mythe qui veut « qu’un chat ne mange jamais trop ». Une légende urbaine dont les sources sont difficiles à expliquer.

    Tous les médecins vétérinaires savent que c’est faux, car parmi les patients félins qu’ils reçoivent en clinique, de plus en plus souffrent d’un surplus de poids. Sans atteindre le poids des « gros chats vus dans les médias », on estime qu’est obèse le chat dont le poids excède de 15 % son poids normal. L’obésité est assurément le principal problème nutritionnel, dépassant en nombre et en fréquence tous les problèmes de déficiences alimentaires, d’avitaminoses, etc.

    En théorie, l’obésité s’explique aisément : l’apport énergétique est plus grand que la dépense en énergie. Son traitement devrait donc, toujours en théorie évidemment, être simple : il suffirait de réduire l’apport de calories ou encore, d’augmenter les dépenses. Malheureusement, l’obésité chez l’animal n’est pas plus facile à guérir que le surplus de poids chez les humains. De plus, il faut admettre que d’autres facteurs que la simple gourmandise peuvent se juxtaposer au problème de la nourriture, même si la question de compensation si souvent avancée par les personnes obèses n’existe sans doute pas du côté de nos chats.

    Le chat obèse n’est pas « en santé »

    Selon les experts, un excès de 15 % de poids représente une accumulation de gras suffisante pour entraîner un mal fonctionnement de l’organisme ou pour prédisposer à d’autres conditions, notamment le diabète, les problèmes arthritiques, les cardiopathies, etc. L’animal qui transporte continuellement ce poids supplémentaire se fatigue inévitablement plus vite et ce sont ses membres qui en souffrent le plus. Le chat obèse est donc grandement exposé aux problèmes d’articulation. Une blessure articulaire s’accompagne de douleur qui fait que le chat évite de plus en plus de se mouvoir ; il devient moins actif et sa dépense énergétique diminue d’autant. Si la ration alimentaire reste la même, le gras s’accumule.

    Les problèmes cardiaques

    Les problèmes cardiovasculaires et leur relation avec l’obésité sont bien connus chez l’homme. La même situation se rencontre chez le chat obèse. Pour arriver à simplement mouvoir cet excès de gras, le cœur, souvent déjà affaibli par une inévitable infiltration graisseuse, voit encore son travail accru. La capacité respiratoire du chat obèse peut aussi se détériorer : la pauvre bête s’essouffle au moindre effort. N’oublions pas que durant une chirurgie, les risques opératoires sont aussi plus nombreux. L’anesthésie est plus délicate, sans parler des problèmes chirurgicaux quand il faut, pour atteindre la cavité abdominale, traverser une épaisse couche de tissus adipeux. Même l’examen de l’animal devient très difficile si on doit palper ou ausculter.

    Les causes

    Les causes ne sont jamais identiques. Il arrive que des problèmes hormonaux en soient la cause. En revanche, ils ne sont quand même pas si nombreux et ne pourraient certes pas expliquer les 12 % à 15 % de chats obèses.

    On a parfois tenté d’expliquer l’obésité en suggérant que les tendances à accumuler du gras seraient un comportement instinctif et ancestral, car à l’origine, les animaux gras pouvaient survivre plus longtemps dans la nature que les animaux maigres. Il semble que les chats ont oublié qu’ils vivent aujourd’hui une vie sédentaire, qu’ils n’ont plus besoin de chercher leur nourriture en chassant, etc.

    Bien que ce phénomène ne soit pas scientifiquement prouvé, il semble que les chats recueillis de l’extérieur et ceux qui ont connu la faim et qui ont été laissés à eux-mêmes pendant un certain temps ont tendance à s’empiffrer comme si c’était leur dernier repas. Effectivement, il n’est pas rare de voir le chat secouru, alors qu’il n’avait que la peau et les os, devenir rapidement obèse.

    Le poids idéal

    Comme chez les humains, le poids idéal d’un chat varie d’un sujet à l’autre. La race doit être prise en considération, même si, au contraire des races canines, les variations de poids d’une race féline à une autre sont minimes. Ainsi, toutes les races félines annoncent un poids variant de 6 lb à 20 lb (de 2,5 kg à 9 kg) (du singapura au maine coon) alors qu’on connaît des chiens de 2 lb (1 kg) jusqu’à près de 200 lb (90,5 kg) (du chihuahua au saint-bernard).

    Sans être obèse, un mâle maine coon peut aisément peser de 18 lb à 20 lb (de 8 kg à 9 kg). Reconnue comme étant la plus petite race féline, un singapura pourra être obèse à un poids de 8 lb (3,5 kg). Comment évaluer le poids idéal d’un chat sans pedigree ? Difficilement, mais on s’accorde pour dire qu’il devrait peser autour de 9 lb à 12 lb (de 4 kg à 5,5 kg).

    En évaluant le poids idéal d’un chat, il faut aussi tenir compte de son sexe, car peu importe sa race, le chat mâle pèse généralement 2 lb ou 3 lb  (1 kg ou 1,5 kg) de plus que la femelle.

    Crédit image : Royal Canin

    Et la stérilisation ?

    Encore un mythe à oublier ! La stérilisation n’entraîne pas obligatoirement l’obésité. Il est cependant bien évident que le chat stérilisé voit ses dépenses énergétiques diminuées, qu’on pense seulement à l’énergie dépensée par la chatte en chaleur en quête d’un fiancé ou de la chatte qui allaite, ou encore du mâle à la recherche d’une amoureuse.

    En considérant la diminution des dépenses énergétiques, la composition de la diète et la quantité donnée doivent être différentes quand le chat est stérilisé.

    Le traitement

    Hélas, maigrir n’est pas plus facile pour les animaux que pour leurs propriétaires. Les animaux ont tout de même l’avantage de ne pouvoir ouvrir la porte du garde-manger eux-mêmes. La responsabilité revient donc aux propriétaires. Il existe aujourd’hui quantité de nourritures commerciales qui peuvent très adéquatement aider les propriétaires à, sinon faire perdre du poids à leurs bêtes, au moins le contrôler. Il faut bien choisir cette nourriture, car tous les cas d’obésité ne sont pas identiques. Votre médecin vétérinaire s’y connaît bien. N’hésitez pas à le consulter à ce sujet. Tous les établissements vétérinaires offrent des programmes de médecine préventive, incluant des programmes d’amaigrissement efficaces.

    La nourriture n’est cependant pas le seul élément : l’exercice est aussi un volet important d’un régime amaigrissant. Évidemment, lui offrir un compagnon de jeu peut le stimuler au cours des courses et des batailles à faire semblant. Mais comment stimuler un chat obèse unique ? Voilà un volet qui peut être bien agréable : le jeu ! Les animaleries offrent une panoplie de jouets ; vous en trouverez sûrement un qui stimulera votre beau gros chat.

    Bonne chance !

     

    Les chats allergiques

    À l’arrivée du printemps, votre « rhume des foins » fera des siennes. C’est au même moment que nos animaux domestiques souffriront davantage de problèmes liés à leurs allergies. On estime qu’environ 10 % des humains souffrent de une ou plusieurs allergies ; les statistiques vétérinaires rapportent qu’un moins 15 % des animaux seraient allergiques à « quelque chose ». Il n’existe pas de statistiques officielles touchant les chats, mais on sait qu’une proportion importante de félins est également atteinte d’allergies.

    Contrairement à l’homme allergique qui présente surtout des symptômes d’ordre respiratoire, les principales manifestations d’allergie chez les animaux se situent sur la peau, causant souvent de graves dermatites.

    Jusqu’à récemment, le diagnostic d’une allergie, et surtout l’identification de l’allergène ou des allergènes en cause, était loin d’être facile, et le médecin vétérinaire comme le propriétaire de l’animal devaient parfois se transformer en détectives afin de scruter à fond l’environnement et les habitudes de vie de la bête. Afin d’identifier l’allergène, les seuls moyens fiables sont les tests cutanés, le plus souvent exécutés par les dermatologistes vétérinaires vers lesquels les animaux étaient dirigés.

    Qu’est-ce qu’une allergie ?

    Les termes « allergie » et « hypersensibilité » sont synonymes et correspondent à une « réaction anormale ou accrue du système immunitaire en présence d’une substance normalement perçue sans problème par un autre animal ». Cette substance est appelée « allergène » Si, chez l’homme, ce sont les yeux et le nez qui sont les organes les plus touchés par les allergies, tous les systèmes et les organes sont menacés de réactions allergiques chez les animaux[MC1] . La porte d’entrée des allergènes dans l’organisme joue un rôle déterminant. Ainsi, les allergènes inhalés entraînent une réaction initiale au chapitre du système respiratoire supérieur, des bronches et de la trachée, de là provocant de l’écoulement nasal et une constriction trachéo-bronchique (toux). Les allergènes environnementaux et dans l’air ambiant touchent les yeux et provoquent une abondante sécrétion lacrymale. Les allergènes ingérés entraînent des problèmes digestifs avec vomissements, diarrhée, coliques en plus des problèmes cutanés. Enfin, les allergènes peuvent aussi affecter directement la peau en causant une réaction locale rappelant les lésions de l’urticaire.

    Les principaux allergènes

    Selon des études rétrospectives réalisées auprès des chiens et chats, il a été établi que les principaux allergènes sont les puces, les acariens, la poussière et les moisissures. Mentionnons qu’en ce qui concerne les puces, il n’existe aucune relation directe entre le nombre de puces et l’intensité des réactions allergiques. Un animal non allergique, même rempli de puces, pourra se gratter que très occasionnellement alors qu’un autre qui est allergique peut être grandement affecté par la présence d’une seule puce.

    Les allergies alimentaires prennent de plus en plus d’importance et on croit que près de 30 % des cas de dermatites allergiques peuvent être dus à une allergie causée par des aliments dont les plus fréquemment en cause sont les œufs, le poulet, le bœuf et le lait.

    Comme chez les humains, les pollens, la poussière, les acariens, les moisissures peuvent causer des signes d’allergies. Si les particules d’allergènes sont plus petites, elles peuvent atteindre les bronches et provoquer des signes respiratoires : toux, respiration sifflante, détresse respiratoire, encore pratiquement toujours doublés de problèmes cutanés.

    Toute substance étrangère peut provoquer des réactions d’allergie et la liste inclut aussi vaccins et médicaments en général. Tout le monde connaît quelqu’un qui est allergique aux antibiotiques ; nos animaux n’y échappent pas non plus.

    Rôle de l’hérédité

    Il semble résolument exister un facteur héréditaire dans les allergies, sans toutefois que la source génétique soit entièrement comprise. Une certaine prédisposition familiale est sûrement en cause, bien que les allergènes responsables ne soient pas nécessairement les mêmes observés chez les parents et les jeunes. Les tendances aux allergies seraient donc liées aux gènes et transmissibles, mais pas les allergies à une substance spécifique.

    Le diagnostic d’allergie

    Dans tous les cas où l’on soupçonne une allergie, il est important de dresser minutieusement l’anamnèse (histoire du cas). Il faut voir si l’animal présente des signes toute l’année ou de façon saisonnière (durant l’été seulement, au printemps, à l’automne), à l’intérieur ou à l’extérieur, etc. Les signes observés par le propriétaire doivent être décrits de façon précise (toux, éternuement, grattage, perte de poils, etc.). Enfin, la diète doit aussi être soigneusement examinée, car 30 % des allergies causant des dermatites pourraient être d’origine alimentaire.

    Il faut aussi examiner l’animal et s’assurer qu’il n’est pas infesté de parasites (puces, tiques, mites, etc.) afin d’éliminer ces causes éventuelles. L’examen physique approfondi de l’animal est aussi d’importance capitale. Les régions généralement les plus touchées, soit les yeux, le nez, les oreilles, la région anale, les pieds (et surtout les espaces interdigités), doivent particulièrement faire l’objet d’une attention spéciale.

    Les tests de base de laboratoire sont aussi fort importants, ne serait-ce que pour infirmer un diagnostic d’allergie en décelant d’autres problèmes. Un bilan sanguin, une analyse d’urine et de selles s’imposent. Comme les dermatites allergiques sont souvent doublées d’infections bactériennes ou fongiques, une culture microbiologique est toujours indiquée, de même qu’un grattage de la peau.

    Des tests cutanés sont possibles. Il faut alors raser une région de la peau de l’animal et injecter des extraits d’allergène connus. Après un délai précis et selon les réactions locales observées (rougeurs, grandeurs, etc.), le dermatologue vétérinaire détermine les allergènes qui « pourraient » être en cause.

    Dans tous ces tests, il est important de choisir des substances propres à l’environnement de l’animal. Inutile, par exemple, de choisir un extrait de palmier de Floride si la bête ne quitte jamais le Québec.

    Traitements ou soulagement ?

    Il existe trois possibilités dans la démarche d’un traitement d’allergie :

    1) Élimination des allergènes responsables. Cette démarche n’est cependant pas toujours accessible. On peut éliminer les puces, une plante d’intérieur, une nouvelle moquette de laine ou un oreiller de plumes. En revanche, comment éliminer complètement la poussière ou les acariens qui, on le sait, sont omniprésents dans l’environnement ?

    Si l’histoire du cas et les tests d’allergie suggèrent une allergie alimentaire, il existe des diètes commerciales dites hypoallergènes, sinon il est possible de préparer de la nourriture maison. Cette méthode est basée sur l’élimination et la réintroduction par étapes de différents ingrédients constituant la diète de l’animal.

    2) Utilisation de produits anti-inflammatoire. Cette démarche n’est pas un traitement, mais un soulagement des signes et, conséquemment, de l’animal. Malheureusement, l’emploi prolongé de ces médicaments peut entraîner des complications et des effets secondaires indésirables.

    3) Hyposensibilisation ou immunothérapie.Cette méthode est maintenant très accessible. Selon les résultats des tests d’allergie cutanés, il est possible de créer des combinaisons d’allergènes qui seront injectées à l’animal en doses d’abord minimes, puis croissantes. L’organisme de l’animal réagit alors en fabriquant des anticorps qui bloqueront la réaction anormale. Comme c’est le cas chez l’humain, le traitement est long, pouvant s’échelonner sur une période de six mois à une année, parfois plus. Ce traitement n’est pas sans risque non plus. Après chaque injection, l’animal doit être sous étroite supervision au cas où un choc suivrait.

    De plus en plus recommandée, l’hyposensibilisation s’avère satisfaisante dans la majorité des cas, mais les résultats peuvent être compromis si le programme de désensibilisation n’est pas suivi à la lettre.

    De toute façon, pour quiconque veut vivre heureux avec son chat, il sera sûrement valable et profitable de tenter le tout parce qu’un chat qui se gratte sans arrêt n’est pas seulement pénible pour la bête, mais peut drôlement rendre misérable la vie des siens.

    Le médecin vétérinaire saura guider efficacement les propriétaires de chats possiblement allergiques.

    Les parasites intestinaux chez le chat

    La médecine vétérinaire a grandement évolué au cours des dernières années. Une des disciplines qui a particulièrement progressé est la parasitologie. Sans parler de recrudescence des parasites intestinaux, on est de plus en plus conscient des dangers des parasites animaux sur la santé des humains, spécialement celle des enfants.

    Les humains s’infectent en ingérant accidentellement des œufs ou des larves de parasites provenant d’animaux infectés, soit en nettoyant le bac de litière, soit en manipulant de la terre où des animaux auraient déféqué. Les œufs de parasites atteignent les intestins de l’humain, puis y éclosent sans toutefois pouvoir se reproduire. Les vers immatures (Larva migrans) migrent dans l’organisme de l’humain et s’enkystent dans différents tissus et organes, pouvant causer de sérieux dommages, particulièrement aux yeux et au cerveau.

    L’Association américaine CAPC (Companion Animal Parasite Council) recommande l’administration préventive de vermifuges toute l’année, le moyen le plus fiable de s’assurer que nos chats (et chiens) sont exempts de parasites. Même si on traite de façon continue, il est aussi recommandé d’effectuer des tests fécaux une ou deux fois par année.

    Rappelons que les vers les plus fréquemment détectés sont les vers ronds ou Ascaris. Ce sont des vers blanchâtres qui peuvent atteindre plusieurs centimètres de longueur que l’on peut parfois observer dans les selles dans les cas d’infection massive. Bien que moins fréquents, les vers à crochet sont aussi susceptibles de causer des problèmes de santé chez les animaux et les humains. Ces vers pénètrent dans l’organisme humain par la peau. Les humains s’infectent souvent en marchant pieds nus dans un endroit contaminé par des selles animales infectées. Le ver solitaire (taenia) est un ver plat constitué de longues chaînes de segments. Dans le cas d’une infection grave, il est possible d’observer de ces segments autour de l’anus du chat. Ces segments ressemblent à des grains de riz séchés.

    Bien que ce ne soit pas des vers comme tels, quelques protozoaires peuvent aussi entraîner des problèmes gastro-intestinaux chez les chats. Les protozoaires sont des microorganismes ne comportant qu’une seule cellule (unicellulaires) et les principaux sont les Giardia, les coccidies et les Toxoplasmes.

    Les tests fécaux sont souvent effectués en établissement vétérinaire à partir de selles fraîches, mais ils peuvent facilement donner des résultats faussement négatifs. Des tests plus sophistiqués connus pour détecter 30 % de plus de parasites sont aussi offerts dans les laboratoires de référence.

    Enfin, mentionnons que d’autres recommandations pour prévenir les infections parasitaires sont aussi importantes, particulièrement pour les personnes qui jardinent ou pour les enfants qui pourraient jouer dans des carrés de sable contaminés. Il est important de toujours porter des gants au cours des travaux dans le jardin et de recouvrir les carrés de sable d’une toile protectrice lorsque les enfants n’y jouent pas.

    Les vers du cœur, aussi chez les chats

    À l’arrivée du printemps, les propriétaires de chiens penseront aux tests des vers du cœur. Qu’en est-il des propriétaires de chats ? Doivent-ils aussi s’inquiéter ? Jusqu’à tout récemment, l’infestation par les vers du cœur n’était pas considérée comme un problème important chez les chats. Pourtant, la condition avait été décelée chez eux dans plusieurs pays chauds dès les années 1920.

    Il faut dire qu’il y a à peine 35 ans, l’infestation était considérée comme une maladie tropicale ou exotique diagnostiquée uniquement chez les chiens ayant visité les pays chauds, comme le sud des États-Unis. On sait que les vers du cœur sont maintenant bien installés chez nous.

    Il était connu que le chat était sensible à l’infestation, mais on le croyait aussi plutôt résistant et que la condition était davantage une curiosité scientifique qu’une source de préoccupation. Ainsi, il n’était pas rare de trouver des vers du cœur chez un chat décédé, au cours d’une autopsie.

    De récentes études ont montré que le problème est aujourd’hui bien reconnu et le diagnostic est maintenant souvent posé ante mortem. L’incidence chez le chat est moins élevée que chez le chien et les cas se retrouvent surtout dans les régions endémiques où l’incidence est élevée chez les chiens.

    L’expression « vers du cœur » n’est pas une image de style. Ce sont de véritables vers qui, après un long processus de développement, autant dans l’organisme du moustique que dans celui de l’animal, se logent dans les cavités cardiaques de l’animal. Ces vers sont appelés Dirofilaria immitis et la condition qu’ils causent est la dirofilariose. Les vers du cœur sont des vers ronds pouvant mesurer entre 15 et 25 cm.

    Transmission

    Le cycle commence lorsqu’un moustique pique un animal infecté pour se nourrir, ingérant du même coup des vers du cœur immatures présents dans le sang de l’animal et appelés « microfilaires ». Durant les deux ou trois semaines suivantes, ces larves atteignent de nouveaux stades et deviennent infectieuses. Lorsque le moustique porteur se nourrira à même un nouvel animal, il déposera ces larves sous la peau du chat ou du chien en santé. Les larves sont alors soumises à une longue période de migration vers les organes internes, atteignant éventuellement le cœur. Elles complètent alors leur cycle de développement et deviennent des vers adultes en l’espace de plusieurs mois. Chez le chien, ces vers adultes produiront de nouveaux microfilaires qui circuleront dans le sang. Chez le chat, la production de microfilaires est à peu près inexistante. Les vers adultes peuvent vivre dans le cœur du chat pendant une ou deux années, causant inévitablement des dommages, et étant même susceptibles d’entraîner la mort.

    Les signes cliniques

    Chez les chiens, les signes d’infestation sont bien circonscrits et varient peu d’un chien infecté à un autre. Toutefois, les signes cliniques observés chez un chat infecté peuvent grandement varier à partir d’une détresse respiratoire aiguë jusqu’à la mort subite en passant par des épisodes de vomissement chroniques, de léthargie, une perte d’appétit. Il arrive même qu’aucun signe cardiaque ou respiratoire ne soit observé. Ces variations peuvent sans doute s’expliquer par le fait que le chat n’est pas l’hôte normal des vers du cœur et que le cœur du chat infecté est généralement porteur de moins de vers que le cœur du chien infecté. Ainsi, on ne retrouve qu’environ de deux à quatre vers adultes chez le chat alors qu’il n’est pas rare de retrouver 30 vers adultes et plus dans le cœur du chien. De plus, les vers adultes vivent jusqu’à trois ou cinq ans chez le chien alors que chez le chat, leur durée de vie est d’environ un ou deux ans.

    Le diagnostic et les tests offerts

    Devant des signes cliniques aussi variables, il n’est pas simple de poser un diagnostic de dirofilariose féline. Il faut aussi noter que les premiers tests de laboratoire ont été développés en fonction du chien et qu’ils ne sont pas toujours fiables chez le chat.

    Un des tests de dépistage de choix pour la dirofilariose canine se fonde sur l’identification d’un antigène propre aux vers du cœur femelles adultes. Or, pour être fiable, il faut que l’animal abrite au moins de quatre à six vers femelles adultes, ce qui est rarement le cas chez le chat. Le test donne donc un haut taux de résultats faussement négatifs chez ce dernier, d’autant plus que le test sera également faussement négatif si l’animal infecté n’abrite que des vers mâles. Un autre test très utilisé chez le chien est la filtration d’un spécimen sanguin afin d’y détecter la présence de microfilaires. Or, peu ou pas de microfilaires ne sont présents dans le sang des chats infectés.

    Le test de choix pour diagnostiquer la dirofilariose féline est un test basé sur la détection d’anticorps contre les vers du cœur, peu importe leur nombre ou leur sexe. Le test comporte quand même des limites, car il est moins spécifique que les autres tests ; la présence d’anticorps ne peut indiquer si le chat est présentement infecté ou s’il a déjà été infecté et que son système immunitaire a réussi à éliminer l’infection.

    Parmi les autres moyens de diagnostic à la disposition du médecin vétérinaire, il faut penser à la radiographie très révélatrice chez un chien infecté, car le cœur et les artères pulmonaires subissent des changements de forme évidents. Ces changements sont rarement observés chez le chat infecté. Enfin, il semble que l’échographie soit l’un des outils de diagnostiques utiles.

    Traitement ou prévention ?

    Il n’existe pas de médicament approuvé pour le traitement adulticide des vers du cœur chez le chat. De toute façon, l’infection peut souvent et spontanément disparaître sans aucune intervention. Si les signes cliniques, le test d’anticorps, l’échographie ou la radiographie montrent que le chat est possiblement infecté, un traitement de soutien est suggéré avec un monitorage régulier du cœur et des poumons.

    Cependant, bien que peu généralisés, des programmes de prévention sont maintenant offerts pour le chat. Ces produits sont similaires aux produits destinés au chien. Ils sont faciles à administrer puisqu’ils sont présentés sous forme de gâteries fort appréciées des chats ou sous forme de liquide à verser sur la peau. Ils sont administrés une fois par mois, comme chez le chien, du mois de juin à novembre. La prévention est recommandée dans les régions où les vers du cœur sont très nombreux. Votre médecin vétérinaire pourra vous renseigner sur la prévalence de l’infestation dans votre région.

    Il est bon de noter que même le chat d’intérieur peut être à risque, à moins, évidemment, d’avoir trouvé un moyen sans faille de stopper tous les moustiques à la porte de la maison !

  • Qu’est-ce qui cause l’asthme?

    Une réaction allergique peut entraîner l’apparition des symptômes d’asthme. Des polluants de l’air (aérosols, poussière de litière, fumée de cigarette, pollens, etc.) et le stress peuvent déclencher des crises.

    Quels sont les symptômes de l’asthme?

    Les chats asthmatiques sont généralement présentés en clinique pour de la toux et des efforts respiratoires. La toux peut être confondue avec des efforts de vomissements. Des sifflements peuvent être perçus lors de l’inspiration. Après une crise d’asthme, les poumons enflammés sont irrités et une pneumonie ou une bronchite peuvent affaiblir l’animal.

    Comment savoir si mon chat souffre d’asthme?

    Un examen de santé, une écoute attentive des poumons et des radiographies pulmonaires sont nécessaires pour tenter d’établir un diagnostic d’asthme. Toutefois, seul un lavage bronchoalvéolaire permet de confirmer l’inflammation pulmonaire. Un bilan sanguin complet pourrait être requis pour éliminer d’autres causes de toux.


    Quels sont les traitements disponibles?

    Pour obtenir un contrôle optimal de l’asthme, il faut agir sur l’environnement du chat. Pensez à retirer les sources de poussières et d’aérosols dans la maison (parfums, chandelles, potpourri, Glade® Branchées®…). Optez pour une litière sans poussière et évitez les parfums. Gardez votre chat à l’intérieur durant la saison des pollens. Si l’examen radiographique démontre la présence d’une infection, des antibiotiques seront requis. Les parasites pulmonaires peuvent aussi causer de l’asthme. Votre médecin vétérinaire pourrait vous suggérer de vermifuger votre chat.

    Pour contrôler l’asthme, des anti-inflammatoires de la famille de la cortisone doivent être administrés. La cortisone se retrouve sous forme de pompe inhalateur doseur ou de comprimés. Des bronchodilatateurs en comprimés ou en pompe inhalateur doseur peuvent également être administrés pour ouvrir les voies respiratoires et assurer une meilleure efficacité de la cortisone. 

    Quelle forme de cortisone devrais-je choisir?

    La cortisone sous forme de pompe (comme en médecine humaine) est la meilleure option en raison de son efficacité et des effets secondaires minimes reliés à son utilisation. La médication peut être ajustée facilement selon la réponse de votre animal. Votre médecin vétérinaire vous recommandera d’utiliser la pompe de cortisone (Flovent®) matin et soir. La pompe de bronchodilatateur (Ventolin®) pourra être administrée cinq minutes avant la cortisone tant qu’une respiration sifflante sera notée. En cas de crise sévère, administrez le bronchodilatateur aux 30 minutes jusqu’à ce que la crise se calme pour un maximum de 4 heures continues. La pompe doit être utilisée avec une chambre d’inhalation (comme en pédiatrie humaine). Si vous avez des questions sur son utilisation, n’hésitez pas à consulter un médecin vétérinaire.

    La cortisone sous forme de comprimés est efficace, mais sont absorption systémique entraîne de multiples effets secondaires (désordres gastro-intestinaux, déclenchement de diabète, augmentation de la soif et de l’appétit, prise de poids, atteinte au foie, défaillance rénale, déficit immunitaire, etc.). C’est pourquoi il est important de diminuer la dose à effet lorsqu’une utilisation à long terme est requise.

    L’asthme félin est une maladie chronique. La majorité des chats vont avoir des épisodes de rechute durant leur vie. Il est important de faire examiner régulièrement un chat asthmatique afin de détecter rapidement des signes de rechute et d’ajuster le traitement de cortisone.

    Si vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de la santé de votre chat, n’hésitez pas à communiquer avec votre médecin vétérinaire.

  • Que vous laissiez votre chat — ou non — vagabonder dans le quartier ou que promeniez toujours votre chien en laisse, il n’est pas impossible que celui-ci s’égare ou prenne la fuite à la suite d’un événement imprévu. C’est lorsque survient une telle situation qu’une micropuce peut faire toute la différence et vous donner un maximum de chances de retrouver votre animal. Voici quelques informations pertinentes qui vous éclaireront sur le sujet.

    Qu’est-ce qu’une micropuce?Injection micropuce

    Il s’agit d’une toute petite capsule, environ de la taille d’un grain de riz, qui contient une puce informatique contenant un numéro d’identification unique. Celle-ci est injectée sous la peau de l’animal, entre ses omoplates, au moyen d’une seringue. Lors de l’intervention, l’animal pourra sentir un léger inconfort pendant quelques secondes, mais celui s’estompera rapidement. Stérilisée et composée de matériaux biologiquement inertes, la micropuce est une méthode sécuritaire pour identifier un animal.

    Comment fonctionne-t-elle?

    Lorsqu’un lecteur (scanneur) est passé au-dessus des épaules de l’animal, la micropuce est activée et révèle le numéro d’identification de l’animal. Ce numéro correspond aux coordonnées de son propriétaire dans un registre. Le propriétaire peut donc rapidement être contacté afin de récupérer son animal.

    ATTENTION : La micropuce ne contient aucun système de retraçage (GPS)

    Quels sont ses avantages?

    • Il s’agit d’une méthode d’identification permanente. Impossible d’égarer une micropuce et elle ne s’efface pas, comparativement à une médaille dont l’écriture peut s’altérer avec le temps.
    • Elle peut sauver la vie de l’animal.
      • Le règlement municipal de plusieurs villes du Québec prévoit un délai de trois jours pour récupérer un animal perdu. Après ce délai, les fourrières et les refuges peuvent disposer, selon leurs critères des animaux qui s’y retrouvent. Parfois, l’option envisagée peut être l’euthanasie.
      • Si votre animal est amené chez le médecin vétérinaire parce qu’il est blessé gravement, ce dernier sera en mesure de vous contacter rapidement afin que vous puissiez être partie prenante des décisions importantes qui s’imposent dans ce type de situation.
      • La micropuce permet également de réaliser une économie sur les frais de permis municipal et d’éviter un litige par rapport à la propriété d’un animal.   

    Quel est le coût d’une micropuce?

    Le coût relié à l’implantation d’une micropuce varie entre 40 et 100 $, incluant les frais d’enregistrement dans la base de données.

    Autres informations utiles sur le micropuçage

    • Il importe de choisir la micropuce ISO qui est le système utilisé internationalement, elle peut être lue par tout type de lecteur.
    • Les propriétaires doivent s’assurer de mettre leurs coordonnées à jour dans le registre associé à la micropuce de leur animal, sans quoi la technologie perd beaucoup de son efficacité.
    • Elle ne remplace pas la licence canine ou féline qui peut être exigée par votre municipalité.
    • La micropuce est obligatoire pour traverser les douanes européennes avec votre animal.
    • Des journées de micropuçage sont organisées ponctuellement dans certaines municipalités du Québec. Il ne suffit que de s’informer!

    D’autres questions?

    Si vous souhaitez obtenir davantage d’information à propos du micropuçage, contactez votre médecin vétérinaire. Il est la meilleure ressource pour vous guider en matière de santé animale.

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