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Moratoire pour les calèches à Montréal : la situation évolue

Moratoire pour les calèches à Montréal : la situation évolue

À la suite d'une décision de la Cour supérieure, le moratoire d'un an annoncé par le maire de Montréal a été levé.

Dans ce dossier, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec tient à rappeler son énoncé de position à l’égard de l’utilisation des animaux à des fins récréatives ou de divertissement.

Au printemps 2017, une nouvelle réglementation sur les calèches sera élaborée et l’Ordre demande à la ville de Montréal de considérer la santé et le bien-être animal comme facteurs décisionnels majeurs à la tenue de cette activité, facteurs qui devraient, dans les circonstances, avoir préséance sur les facteurs financiers et les intérêts économiques de cette industrie. 

L’Ordre rappelle qu’il juge l’utilisation des animaux à des fins récréatives ou de divertissement acceptable dans la mesure où le concept universellement reconnu des « cinq libertés » est respecté :

  • la faim et la soif;
  • l’inconfort physique et la douleur;
  • les blessures et la maladie;
  • la crainte et le stress chronique;
  • les barrières à l’expression de leurs besoins éthologiques essentiels et naturels.

Les villes qui permettent ce service dans certains quartiers doivent analyser différents aspects de l’activité et leur impact sur la santé et le bien-être des chevaux, dont la chaleur intense, la circulation, le bruit, la charge, les temps de pause, l’alimentation, l’évaluation de l’animal tout au long de la journée, etc. Cette analyse permet de convenir des balises, des périodes et des conditions requises pour que ce service soit offert.

De plus, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec recommande aux villes l’adoption d’un processus d’évaluation et d’amélioration continues des pratiques afin d’assurer en tout temps la sécurité, la santé et le bien-être des animaux et suggère d’avoir recours aux conseils et aux services de médecins vétérinaires pour les soutenir et les guider en la matière. Des limites doivent être définies et des engagements doivent être enchâssés dans les ententes avec les fournisseurs de services. Les installations et les animaux doivent être inspectés par des tierces parties neutres, et ce, fréquemment. Toute utilisation des animaux comporte des obligations morales et des responsabilités éthiques et nul doute qu’il est possible d’offrir ce service tout en respectant la santé et le bien-être des animaux, mais un travail important reste à faire afin d’atteindre les objectifs.

Pour lire la position de l’Ordre des médecins vétérinaires sur l’utilisation des animaux à des fins de divertissement, cliquez ici.

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