Les perroquets

Curieusement, ils font partie des animaux les plus abandonnés. Les raisons pour un tel taux d’abandon sont multiples (vocalises trop fréquentes ou inappropriées, morsures, difficulté d’entretien, etc.). Afin de vivre une belle expérience en adoptant un perroquet, il faut bien se renseigner sur l’espèce et ses besoins. Il faut aussi prendre soin de bien éduquer le perroquet (et non pas tenter de le dompter). Malheureusement, la majorité des écarts de comportement des perroquets sont directement reliés à des erreurs humaines en ce qui concerne leur socialisation et leur éducation.

1. Choisir l’espèce qui nous convient. Les perroquets ne sont pas tous pareils. Par exemple, les espèces poudreuses (les cacatoès et gris d’Afrique produisent de la poudre de kératine à partir de leurs plumes) ne sont pas recommandées pour les gens souffrant d’asthme ou de maladies pulmonaires, les caïques ne s’entendent pas bien avec les autres espèces, les grands aras nécessitent un espace de vie énorme (si possible une pièce entière), les youyous et les perroquets à tête brune ont une personnalité très forte et sont souvent difficile à éduquer et à discipliner, les inséparables femelles sont souvent très agressives, les perruches australiennes (exemples : perruches de bourque, turquoisines) ne sont pas bruyantes et non agressives, les éclectus mâles sont beaucoup plus gentils que les femelles, les quakers, perruches ondulées et gris d’Afrique sont les meilleurs parleurs, etc.
2. Choisir un éleveur, une animalerie ou autre qui nous inspire confiance. Les lieux doivent être propres sans odeur désagréable. Les cages ne sont pas surpeuplées. Les bols d’eau et de nourriture ne sont pas souillés par des fientes. Une garantie de santé par écrit est offerte.
3. Être attentif au comportement de l’oiseau en sa présence. Les perroquets choisissent leur maître. Il ne faut pas insister avec un oiseau qui ne vous aime pas.
4. Si possible, choisir un bébé élevé par ses parents et manipulé au nid par l’éleveur. Les petits retirés du nid à quelques semaines et nourris par des humains ont des problèmes d’identité qui peuvent mener plus tard à des problèmes de comportement.
5. Adopter un adulte est avantageux, car le caractère est déjà défini. Les refuges regorgent de bons perroquets.
6. S’assurer que l’apparence de l’oiseau est bonne : le plumage est brillant sans imperfection, le pourtour des narines, des yeux et de l’anus est propre, l’oiseau n’est pas somnolent et sa queue ne bouge pas quand il respire. Étant donné qu’il est possible qu’un oiseau soit porteur de maladies sans en démontrer de symptômes, un examen à l’achat effectué par un médecin vétérinaire est requis.
7. Les perroquets ne sont pas des animaux recommandés pour les enfants en raison de leur fragilité et du potentiel de morsures graves. Un adulte doit en tout temps superviser les interactions.

Tous les oiseaux devraient vivre en liberté dans la nature. Pour cette raison, notre responsabilité envers eux est très grande. Tout doit être mis en œuvre pour leur assurer des conditions de captivité optimales. Voici quelques points à se rappeler :

1. Une cage n’est jamais trop grande.
2. Des jouets en grande quantité sont nécessaires. Chaque espèce et chaque individu ont leurs propres préférences. Il faut être attentif aux envies de chacun. Par exemple, les quakers sont des bâtisseurs. Ils aiment les jouets de patte, les pailles, les lanières de cuir qu’ils peuvent entasser pour construire de superbes structures. Les cacatoès sont de fins analystes. Ils étudient le fonctionnement de fermeture des portes de cage et ils sont les champions de l’évasion. Ils aiment donc jouer avec des anneaux à mettre les uns dans les autres ou défaire une longue série de nœuds dans des cordages de sisal. Les aras adorent détruire avec leur bec. Leurs jouets devraient donc contenir de gros morceaux de bois franc à déchiqueter.
3. Une aire de jeu hors de la cage n’est pas un luxe. Un plateau avec perchoir et jouets pour les petits, des cordages et des jouets installés au plafond pour les grands.
4. Un coffre à jouets débordant ne peut pas combler le besoin d’interaction avec les humains. Il faut interagir souvent avec son oiseau. 
   

Les perroquets sont des animaux sociaux qui vivent en groupe bien organisé où chaque membre est respecté et apprécié. Leurs interactions sociales sont complexes et variées. La majorité des problèmes de comportement des perroquets sont directement liés à des erreurs humaines dans la façon de les éduquer. Élever un perroquet se compare plus à élever un enfant qu’à éduquer un chien. Le perroquet n’a pas besoin de chef de meute! En l’intégrant à la vie de famille et en évitant de créer une relation d’exclusivité avec une seule personne, plusieurs ennuis seront évités.

• La taille des griffes se fait quand elles sont trop longues (la griffe fait plus d’un quart de cercle) ou trop pointues.
• La taille des plumes de vol n’est pas absolument nécessaire. Voler est excellent pour le moral et le système cardio-vasculaire d’un oiseau. Cependant, si les risques de fugue à l’extérieur sont trop grands, les plumes de vol peuvent être taillées. Cette procédure non banale doit être effectuée par une personne qui s’y connaît.
• La taille du bec n’a pas de raison d’être, à moins que l’oiseau ait un problème de santé qui implique son allongement anormal.

Perruche ondulée au foie malade

• Le bain est apprécié par la majorité. Il suffit de déterminer ce que l'oiseau préfère : un bol d’eau, une bouteille avec vaporisateur, la douche, un filet d’eau dans l’évier, etc. 

Il ne faut pas croire qu’un sac de graines est suffisant pour bien nourrir un perroquet. Étant donné qu’elles sont très gouteuses et que les oiseaux en deviennent très facilement accros, il peut être ardu de leur faire manger plus de variété. Comme plusieurs problèmes de santé découlent d’une mauvaise alimentation, cela vaut la peine de mettre les efforts nécessaires pour bien nourrir son oiseau. Une diète équilibrée est composée de :

1. Environ 80 % de moulée. Éviter celles dont le sucre est listé dans les premiers ingrédients ou qui contiennent des colorants.
2. Le 20 % restant : des légumes (privilégier ceux de couleur orange ou vert foncé), fruits, graines, aliments de table santé (exemples : riz, quinoa, gruau, yogourt sans gras, etc.).
3. Certains aliments sont toxiques : avocat, chocolat, noyaux de fruits, ail, oignon, échalotes.
4. Certains aliments sont à éviter : ceux contenant du sucre raffiné, du sel ou du gras.  

Les loris et les éclectus nécessitent une diète adaptée. Il est recommandé de s'informer auprès de son médecin vétérinaire.

Contrairement aux autres perroquets, les aras ont besoin d’un peu plus de gras dans leur alimentation. Des noix variées sont ajoutées à leur diète quotidienne.

Les oiseaux sont champions pour cacher leurs symptômes de maladies et ils peuvent mourir la bouche pleine. Il ne faut jamais prendre à la légère un symptôme anormal chez un oiseau. Le taux de survie augmente grandement quand le patient est présenté rapidement chez le médecin vétérinaire.

Symptômes annonçant un problème :

1. Plumage gonflé
2. Somnolence
3. Changement de couleur ou de consistance des fientes
4. Changement de comportement : l’oiseau gentil qui devient méchant ou l’inverse

Plusieurs maladies peuvent être diagnostiquées chez les perroquets. Certaines d’entre elles sont plus souvent rencontrées chez certaines espèces:

• Obésité : cacatoès rosalbin, amazone
• Sensibilité accrue à la carence en vitamine A : amazone, éclectus
• Sinusites chroniques : amazone
• Athérosclérose : amazone, quaker, gris d’Afrique
• Problèmes respiratoires secondaires à des allergies : ara de grande taille
• Picage, automutilation des plumes : cacatoès, gris d’Afrique, quaker
• Infections digestives : éclectus, lori
• Troubles paniques : gris d’Afrique congo
• Carence en calcium : gris d’Afrique
• Aspergillose : gris d’Afrique
• Ponte chronique : inséparable, perruche ondulée, cockatiel
• Tumeur abdominale (surtout le rein) : perruche ondulée 

¹ Ara bleu et or, ara Hyacinthe, ara macao, ara chloroptère, ara militaire

²Ara sévère, ara illiger, ara noble, ara de Hahn’s                                         

³ Plusieurs femelles inséparables deviennent très agressives en atteignant l’âge adulte (environ 1 an).

⁴ Les informations disponibles concernant la longévité des perroquets ont été compilées depuis plusieurs années. Cependant, dans les vingt dernières années, plusieurs améliorations notables ont été apportées aux conditions de captivité des perroquets (alimentation, hygiène, soins de santé). Il est donc possible que les longévités connues aujourd’hui soient revisées à la hausse dans le futur.

⁵ Les poids sont des moyennes et sont présentés à titre indicatif seulement. C’est en évaluant l’état de chair d’un oiseau (par palpation du muscle de la poitrine) que l’on peut dire avec certitude si son poids est adéquat.

⁶           $ = 10 à 99 $

             $$= 100 à 999$

             $$$= 1000$ et plus