Les lézards

Le degré de difficulté de posséder un lézard est donc fonction de sa taille, mais aussi de la complexité de le loger (conditions tropicales humides difficiles à maintenir) et de le nourrir (certaines personnes n’aiment pas les insectes). Pour ces raisons, l’uromastix est présentement une espèce très populaire auprès des amateurs, car sa taille est raisonnable, il vit dans des conditions désertiques et il est végétarien. Le dragon barbu a également la cote pour les mêmes raisons. Seule sa diète d’insectes peut être agaçante pour certains.

Quelques exemples de lézards

Anolis

Les yeux indépendants du caméléon

Iguane vert

Uromastix

Dragon barbus

Évaluer la santé

Un lézard en santé a une peau sans plaie. Il peut parfois arriver que des restants de mue soient présents et c’est normal. Sa queue est de bon diamètre et son extrémité n’est pas sèche. Il ne lui manque pas de doigts et ils ne sont pas noirs ou secs. Les pattes sont droites et la mâchoire n’est pas déformée.

Gecko maigre et malade

Évaluer le caractère 

Il est normal que les lézards, naturellement nerveux, n’aiment pas se faire prendre. Cependant, pour ceux réputés calmes, il est toujours intéressant de choisir un animal qui se laisse facilement manipuler.

Dépendamment des besoins de chaque espèce, il faut créer un environnement adapté aux besoins. Une règle commune subsiste :

• Un gradient de température doit être créé dans le vivarium avec un point chaud et un point plus frais. Le lézard peut ainsi choisir sa zone de confort.
• La température est quelques degrés de moins la nuit.

Pour le climat tropical

Un grand terrarium (le lézard doit pouvoir circuler librement), facile à désinfecter et à l’épreuve des fugues est recommandé. Du papier ou du tapis gazon synthétique peuvent être mis au fond. Des substrats naturels (terre, mousse de sphaigne et autres) peuvent aussi être utilisés, mais ils se contaminent facilement et doivent être changés fréquemment. Ils retiennent mieux l’humidité et des moisissures peuvent s’y développer si la ventilation n’est pas adéquate.

Dans le terrarium :

• Une cachette (exemples : boite de carton, demi-buche de bois évidée).
• Des branches et de grosses roches. Pour les espèces arboricoles, le terrarium a avantage à être conçu en hauteur.
• Des plantes ou du feuillage de soie pour créer des zones d’intimité et pour retenir l’humidité. Cet accessoire est particulièrement important pour le caméléon qui est très timide et a besoin de beaucoup d’intimité.
• Une lampe produisant des rayons UVA et UVB.
• Des accessoires pour maintenir une température adéquate (lampe, tapis chauffant). Ces accessoires doivent toujours être placés de telle façon qu’il n’y a pas de contact direct avec l’animal.
• Un bol ou un bassin d’eau.

Pour le climat désertique (40% humidité)

Un grand terrarium, facile à désinfecter et avec un couvercle à l’épreuve des fugues, est recommandé. Du papier ou du tapis gazon synthétique peut être mis au fond. Le sable (même celui réputé être digestible) est un substrat qui semble être un bon choix, mais il risque d’être avalé par le lézard. Il peut alors occasionner des blocages graves.

Dans le terrarium :

• Une cachette (exemples : boite de carton, demi-buche de bois évidée).
• Des branches et de grosses roches.
• Des plantes ou du feuillage de soie pour créer des zones d’intimité.
• Une lampe produisant des rayons UVA et UVB.
• Des accessoires pour maintenir une température adéquate (lampe, tapis chauffant). Les lézards ne doivent pas avoir de contact direct avec ces accessoires. 
• Un bol ou un bassin d’eau. 

La mue

Les lézards changent de peau à mesure qu’ils grandissent. Elle tombe par plaque. Les geckos ont l’habitude de consommer leur vieille peau.

Mue du gecko

Le changement de couleur

Certains lézards ont la capacité de changer de couleur (le caméléon est champion en la matière) selon leur humeur ou leurs émotions (exemple : un dragon barbu, un iguane ou un dragon d’eau fâché noircit). Un lézard malade perd également sa couleur brillante et devient parfois jaunâtre (exemple : iguane).

La territorialité

Même si plusieurs petits lézards vivent bien ensemble à l’animalerie, cela ne veut pas dire qu’il en sera de même quand ils seront adultes. La plupart des lézards mâles matures ne s’entendent pas. Pour sa part, le caméléon est un solitaire strict et le seul fait de voir un congénère dans un autre vivarium le stresse inutilement.

Perdre sa queue

Quand un lézard est tenu par la queue, elle peut s’autoamputer. Elle repoussera par la suite, mais beaucoup moins belle que l’originale.

Un examen vétérinaire à l’achat puis annuellement est recommandé. L’analyse des selles est aussi importante, car plusieurs lézards ont des parasites intestinaux.

Bol d’eau

Il est primordial qu’un point d’eau fraiche soit disponible en permanence pour tous les types de lézards (même les espèces désertiques). Le caméléon ne boit pas dans un bol, mais lèche plutôt les gouttelettes d’eau. Son terrarium doit donc souvent être vaporisé avec de l’eau. Les anolis et certains geckos aiment aussi boire les gouttelettes d’eau.

Supplément de vitamines et de minéraux

Saupoudrer les légumes et les fruits à chaque repas avec un supplément de vitamines et de minéraux. Les insectes peuvent être saupoudrés avant d’être offerts ou mieux, être nourris avec le supplément quelques heures avant d’être donnés au lézard. Un supplément de calcium/vitamine D peut également être offert environ 2 fois par semaine.

• Ostéodystrophie fibreuse : une carence grave en calcium (manque d’exposition aux rayons UV ou une mauvaise alimentation) provoque la décalcification du squelette. Les pattes se courbent, la mâchoire se déforme et les fractures sont fréquentes.
  
• Œufs retenus : les femelles n’ont pas besoin d’être avec un mâle pour produire des œufs. Il arrive parfois que les œufs demeurent coincés dans l’abdomen. La femelle cesse alors de s’alimenter, son abdomen est gonflé et si rien n’est fait pour l’aider, sa condition générale se dégrade. Le décès est possible.
  

Iguane vert à la suite d'une chirurgie pour lui retirer ses oeufs

• Corps étrangers qui bloquent l’intestin : plusieurs lézards gardés sur le sable ou sur les petites roches finissent par en consommer. Certains peuvent être traités avec des laxatifs, d’autres ont besoin d’une chirurgie pour les libérer. Des décès sont possibles. La prévention est donc idéale.