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Offrir un animal en cadeau à Noël : un geste à éviter

Offrir un animal en cadeau à Noël : un geste à éviter

Bon nombre de parents, d’amis, de tantes et d’oncles seront tentés d’offrir un animal en cadeau aux enfants ou à un être cher durant la période des Fêtes.

L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec réitère à la population ses réserves à l’égard d’un tel geste, car bon nombre de ces animaux seront abandonnés quelques mois plus tard, dans les refuges ou dans les différents établissements vétérinaires, dont la majorité sera euthanasiée, faute de trouver un nouveau foyer.

Adopter un animal de compagnie procure un immense bonheur, mais comporte aussi de grandes responsabilités, et la famille d’accueil devra avoir bien analysé l’impact de la venue de l’animal dans la famille avant de prendre la décision. Les propriétaires devront en prendre soin et assumer les coûts s’y rattachant.

Adopter un animal est un engagement à long terme équivalant à la durée de vie de l’animal. La durée de vie du chat d’intérieur peut être de 15 à 20 ans et celle d’un chien oscille entre
8 à 15 ans, selon la race et la taille de l’animal. Pour sa part, le cochon d’Inde peut vivre de
9 à 12 ans s’il est stérilisé, le hamster et le rat domestique vivront en moyenne 2 ans.

L’adoption d’un animal de compagnie engendre des dépenses importantes. Les dépenses pour la première année pourront atteindre 2 000 $ pour le chiot et 1 000 $ pour le chaton, car au coût d’acquisition, s’ajoutent les coûts de la vaccination, de la stérilisation, des vermifuges, des accessoires, des jouets, des cours d’obéissance, etc. À ce montant de base, s’ajoutent des frais récurrents durant toute la durée de vie de l’animal. Ces coûts sont moindres que la première année, mais sont tout de même importants. Ces frais sont estimés à 1 000 $ par année en moyenne, mais atteignent facilement 2 000 $ pour un chien de grande race ou de race géante. Ces frais couvrent l’achat de nourriture, les soins de santé, la pension, le toilettage, etc. La famille d’accueil aura donc consacré 20 000 $ tout au long de la durée de vie de l’animal.

Si le budget familial est plus restreint, il serait sage d’envisager l’achat d’une perruche, d’un hamster ou de poissons plutôt que d’un chien ou un chat. 

Un animal exige également une présence humaine régulière. Vous devrez sortir le chien quotidiennement pour lui permettre de faire de l’exercice et pour ses besoins naturels, changer la litière du chat, nettoyer rigoureusement l’aquarium ou la cage des hamsters, cochons d’Inde et autres animaux.

Le choix de l’animal est également de toute première importance. Avant de faire l’acquisition d’un animal, vous devez analyser le style et le rythme de vie de la famille d’accueil et du temps dont les membres de cette famille disposent pour prendre soin de l’animal. Des gens qui voyagent régulièrement ou s’absentent pendant de longues heures de la maison devront bien réfléchir avant d’adopter un chien. Tout aussi important, demeure le choix de l’endroit où vous ferez l’acquisition. Prenez le temps de bien vous informer auprès des éleveurs, des refuges et des médecins vétérinaires afin de faire le meilleur choix possible.

Enfin, avant d’adopter un animal, il est nécessaire de vérifier si un des membres de la famille est allergique, sans quoi l’animal risque d’être abandonné.

Offrir un animal en cadeau de Noël ou acheter un animal sur un coup de tête est un geste à proscrire. Le Québec enregistre un taux d’abandon d’animaux de compagnie effarant et nous devons collectivement adopter des comportements responsables. Si vous croyez être prêt à accueillir un nouveau membre dans votre famille, l’adoption dans un refuge est certes une bonne action, car vous donnerez alors une deuxième chance à un animal!

Noël doit être une période de réjouissance et les lendemains de cette grande fête doivent être des jours heureux pour tous, y compris pour les animaux de compagnie.

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