Foire aux questions

Vous avez des questions relatives à la conduite de votre médecin vétérinaire, à une demande d'enquête ou à la pratique illégale de la médecine vétérinaire? Consultez notre foire aux questions.

Trouver un médecin vétérinaire

  • Pour trouver un médecin vétérinaire, utilisez le moteur de recherche Trouver un médecin vétérinaire sur notre site Web. Vous pouvez faire une recherche par ville, par région, par domaine de pratique et autres critères pertinents. 

  • Pour pouvoir pratiquer la médecine vétérinaire, il faut détenir un doctorat en médecine vétérinaire (DMV) et être inscrit au tableau de l’Ordre des médecins vétérinaires, qui délivre les permis de pratique. 

    Sur le site Internet de l’Ordre, vous pouvez vérifier si votre médecin vétérinaire fait partie de l’Ordre en faisant une recherche dans la section Trouver un vétérinaire. Si votre vétérinaire n’y figure pas, c’est qu’il n’est pas membre de l’Ordre et n’a pas le droit de pratiquer. Veuillez le signaler au Bureau du syndic de l’Ordre. 

Conseil vétérinaire

  • L’Ordre ne donne pas de conseils vétérinaires. Nous vous suggérons de consulter votre médecin vétérinaire pour tout conseil sur la santé de votre animal. Trouvez un médecin vétérinaire qui pratique dans votre région en visitant le site Internet de l’Ordre, dans l’onglet de recherche : Trouver un médecin vétérinaire. 

  • Non, le mandat de l’Ordre est de protéger le public au moyen d’inspections professionnelles et d’enquêtes sur la pratique des médecins vétérinaires. Il ne peut vous donner d’avis médical. Si vous avez des doutes, nous vous invitons à discuter avec votre vétérinaire afin de lui poser toutes les questions nécessaires à la bonne compréhension de son intervention. La bonne communication est de mise avec votre médecin vétérinaire. Par la suite, si vos doutes persistent, vous pouvez consulter un autre médecin vétérinaire afin d’obtenir un deuxième avis. 

    Finalement, si vous pensez que votre médecin vétérinaire a contrevenu à ses obligations déontologiques, vous pouvez faire une demande d’enquête auprès du Bureau du syndic de l’Ordre. 

Admission

  • Sur le site Internet de l’Ordre, vous trouverez de l’information sur la profession et sur la formation en médecine vétérinaire dans l’onglet Étudiant. Il y a également des dépliants que vous pouvez télécharger

  • Visitez le site Internet de l’Ordre, la section Diplômés hors Québec contient plusieurs informations utiles.

Dégriffage félin

  • Le dégriffage félin est une chirurgie qui n’est pas médicalement requise et qui comporte certains risques. Nous incitons la population et les médecins vétérinaires à opter pour les solutions de rechange et à l’éviter autant que possible. Visitez la page Dégriffer son chat : plus maintenant! pour plus d’information. 

Activités récréatives ou de divertissement impliquant des animaux

  • L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec a mis à jour sa Position à l’égard des activités récréatives ou de divertissement impliquant des animaux en juin 2019. Cette dernière confirme les orientations de l’Ordre en matière de santé et de bien-être des animaux. Certains critères doivent impérativement être respectés pour qu’une activité impliquant des animaux soit acceptable. Toute utilisation des animaux pour le plaisir des humains comporte des obligations morales et des responsabilités éthiques. Si toutes les conditions favorables à la santé et au bien-être des animaux sont respectées (voir l’énoncé de position pour plus de détails), l’Ordre juge l’utilisation des chevaux pour tirer des calèches acceptables. 

    Toutefois, les soins aux animaux sont essentiels avant, pendant et après les activités, et durant toute la vie de l’animal. Des mesures de biosécurité, de prévention et contrôle des maladies doivent être une partie intégrante de la pratique de ces activités. Lorsque l’activité est jugée acceptable, les désagréments éventuels pour les animaux doivent être limités, atténués ou supprimés.

  • L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec a mis à jour sa Position à l’égard des activités récréatives ou de divertissement impliquant des animaux en juin 2019. Cette dernière confirme les orientations de l’Ordre en matière de santé et de bien-être des animaux. Certains critères doivent impérativement être respectés pour qu’une activité impliquant des animaux soit acceptable. Si toutes les conditions favorables à la santé et au bien-être des animaux sont respectées (voir l’énoncé de position pour plus de détails), l’Ordre juge que certaines activités qui ont cours durant les épreuves de rodéos sont acceptables.

    Toutefois, certaines activités pourraient être jugées incompatibles avec le bien-être des animaux, par exemple lorsque l’activité est une source de douleur physique, de souffrance ou de stress intense, et ne devraient donc pas avoir lieu.

Maltraitance animale

Animaux de laboratoire

  • Considérant l’état actuel de nos connaissances et la lutte que nous devons poursuivre contre les maladies chez l’être humain et les animaux, il nous faut admettre que l’expérimentation sur des animaux est, dans certains cas, inévitable. Cette expérimentation doit favoriser les objectifs suivants (les 3 R), établis par Russell et Burch en 1959 :

     1. réduction du nombre d’animaux utilisés;

    2. raffinement des méthodes expérimentales;

    3. remplacement des animaux par des méthodes alternatives lorsque cela est possible.

    Les institutions qui doivent avoir recours à l’expérimentation animale sont dans l’obligation de suivre les lignes directrices édictées par le Conseil canadien de protection des animaux (CCPA). Les colonies d’animaux d’expérimentation doivent être sous la supervision d’un médecin vétérinaire et leur bien-être doit être pris en compte.

Adoption/abandon d’un animal

  • Lorsque votre situation ne vous permet plus de garder votre animal, il vaut mieux lui trouver une nouvelle famille par vous-même ou demander l’aide d’un refuge qui pourra l’accueillir. Ne laissez jamais un animal seul dans votre ancien logement ou dans la nature. 

  • Il est conseillé de s’informer auprès des éleveurs certifiés, des refuges et des médecins vétérinaires afin de faire le meilleur choix possible en fonction de votre style de vie. Méfiez-vous des petites annonces. Lorsque vous choisirez votre nouvel animal, soyez vigilant. S’il s’agit d’un jeune animal, demandez de rencontrer les parents de l’animal et de connaître les conditions dans lesquelles il a vécu. Les animaux nés dans de bonnes conditions ont de meilleures chances de devenir équilibrés.

    Si vous croyez être prêt à accueillir un nouveau membre dans votre famille, l’adoption dans un refuge est certainement une bonne action, vous donnerez alors une deuxième chance à un animal!                      

    Dans tous les cas, informez-vous adéquatement pour vous assurer que vos habitudes de vie et votre contexte sont cohérents avec les besoins de l’animal choisi. À cet effet, consultez votre médecin vétérinaire et visitez la section «Conseils pour vos animaux» qui offre plusieurs informations utiles à considérer avant d’adopter.

Chiens dangereux - Évaluation du comportement

  • Nous vous suggérons de communiquer avec votre médecin vétérinaire pour qu’il puisse procéder à l’évaluation ou encore, vous recommander à une autre personne qualifiée. 

    Vous pouvez également trouver un médecin vétérinaire dans votre région, en consultant la section «Trouver un médecin vétérinaire» sur le site Internet de l’Ordre puis en cherchant «Évaluation de dangerosité canine» dans le secteur d’activité. 

  • Les médecins vétérinaires sont les seuls professionnels aptes à diagnostiquer des problèmes de santé physique ou mentale qui peuvent être à la source des problèmes comportementaux d’un animal. Un comportement agressif n’est pas le simple résultat de la génétique ou de l’éducation qu’un animal reçoit au cours de son développement. Les risques qu’un chien cause des blessures à un être humain ou à un autre chien peuvent être évalués en fonction de plusieurs critères, dont le facteur humain (comportements des individus et composition familiale), le comportement de l’autre chien, la présence de maladies organiques ou mentales chez l’animal, la sévérité de l’agression (menace comparativement à morsure), le type d’agression (défensive, offensive, de prédation), la prévisibilité des comportements agressifs, la fréquence des épisodes, l’environnement physique et social, etc. Les médecins vétérinaires peuvent évaluer l’ensemble des facteurs de risque, ce qui n’est pas le cas des comportementalistes. 

    De plus, les médecins vétérinaires ont des obligations déontologiques à la fois envers les humains et envers les animaux. Après avoir réalisé une évaluation de dangerosité en réponse à une demande d’expertise de la part d’autorités gouvernementales redevables envers les citoyens, les médecins vétérinaires doivent donc émettre leurs recommandations en priorisant la sécurité du public tout en considérant le bien-être de l’animal. Les multiples devoirs et responsabilités déontologiques des médecins vétérinaires les obligent à aborder chaque cas avec neutralité.

  • La diminution des attaques canines repose sur une solution qui permettra d’agir sur tous les aspects de la problématique. Elle prévoira la mise en place de mesures d’encadrement des chiens et plus spécifiquement des chiens dangereux ainsi que des actions visant à éduquer les propriétaires canins, la population en général et mieux encadrer les élevages. Pour plus d’information, consultez les mémoires rédigés par l’Ordre sur ce sujet.

     

Frais vétérinaires

  • Selon l’article 28 du Code de déontologie des médecins vétérinaires, le médecin vétérinaire doit exiger des honoraires justes et raisonnables, justifiés par les circonstances et proportionnels aux services rendus. Un établissement vétérinaire peut donc prévoir des frais supplémentaires pour un examen en urgence. Cependant, le médecin vétérinaire doit aviser son client des frais prévisibles et obtenir son consentement avant de procéder. 

  • Les médecins vétérinaires n’offrent pas leurs services professionnels gratuitement. Certains établissements vétérinaires ont une fondation, notamment pour les propriétaires d’animaux à faible revenu. Nous vous suggérons de valider avec votre médecin vétérinaire les options – et les ententes de paiement - qui sont possibles pour la santé de votre animal. 

  • Les honoraires ne sont pas fixes et peuvent varier d’un établissement à un autre. Le médecin vétérinaire est libre de les établir, mais doit respecter certains critères cités dans son Code de déontologie, notamment le temps et l’effort consacrés à l’exécution des services professionnels ainsi que l’expérience ou l’expertise du médecin vétérinaire.

  • L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec n’encadre pas les frais vétérinaires. 

  • Selon son Code de déontologie, le médecin vétérinaire doit demander et accepter des honoraires justes et raisonnables, justifiés par les circonstances et proportionnels aux services rendus. Il doit notamment tenir compte des facteurs suivants pour la fixation de ses honoraires :

    1° le temps consacré à l’exécution des services professionnels;

    2° la difficulté et l’importance des services professionnels à rendre;

    3° la prestation de services inhabituels ou exigeant une compétence ou une célérité exceptionnelle;

    4° son expérience ou son expertise;

    5° l’importance de la responsabilité assumée.

     Si vous êtes en mesure de démontrer que votre médecin vétérinaire vous a demandé des honoraires excessifs, vous pouvez faire une demande d’enquête auprès de l’Ordre. 

    Si vous avez un différend avec votre médecin vétérinaire sur le montant d’un compte pour services professionnel, par exemple s’il vous a facturé pour des services non autorisés ou des services non rendus, vous pouvez faire une demande de conciliation de compte auprès du syndic dans les 45 jours qui suivent la réception de la facture, et ce, même si vous l’avez déjà acquittée. La demande de conciliation ne s’applique pas aux situations où vous seriez insatisfait de la qualité des services rendus.

  • Les médecins vétérinaires n’ont pas l’obligation de dévoiler toute leur grille tarifaire, mais doivent vous informer du coût des traitements qu’ils entreprendront et des médicaments qu’ils administreront. Ils doivent aussi vous fournir toutes les explications quant à la condition de santé de votre animal et aux traitements auxquels ils le soumettront. Ils doivent, avant toute intervention, obtenir votre consentement libre et éclairé.

  • Le médecin vétérinaire peut demander le paiement des frais et déboursés prévisibles ainsi que 50 % des honoraires estimés.

  • Le médecin vétérinaire ne peut pas, selon son Code de déontologie, vendre, donner, administrer ou distribuer un médicament périmé ou un médicament inutilisé qui lui a été retourné par son client. Ainsi donc, nous vous invitons à communiquer avec votre médecin vétérinaire pour discuter de votre situation. 

Médias

  • Le président du conseil d'administration de l'Ordre est le porte-parole de l'organisation. Toute demande d’entrevue doit être acheminée au Service des communications

Médicaments, vaccin et prescription

  • Le médecin vétérinaire doit respecter le droit du client, s’il en fait la demande, de faire exécuter ses ordonnances de médicaments ou de traitements auprès du professionnel de son choix. Le médecin vétérinaire doit, le cas échéant, lui remettre une ordonnance en ce sens, sans honoraires additionnels par rapport à ceux qu’il facturerait s’il le médicament était acheté à sa clinique. Voici un exemple : votre établissement vétérinaire exige habituellement des frais de 15 $ pour une prescription plus le coût du médicament lorsque vous achetez le médicament dans son établissement. Donc, les frais pour une prescription externe doivent être les mêmes soit 15 $. 

  • Les vaccins vétérinaires sont des médicaments vétérinaires sous ordonnance et font partie, comme les médicaments vétérinaires sous ordonnance, de l’annexe IV du Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments. Un médicament ou un vaccin inscrit à cette annexe ne peut être vendu au public que par un pharmacien ou un médecin vétérinaire. De plus, selon le Code de déontologie, le médecin vétérinaire doit, avant de prescrire un médicament ou un vaccin, avoir personnellement effectué un examen approprié de l’animal. 

  • Oui. Selon le Règlement sur les ordonnances des médecins vétérinaires, le nombre de renouvellements ne doit pas excéder une période d’un an. De plus, le médecin vétérinaire doit exercer son jugement professionnel et déterminer si, pour le bien de l’animal, une réévaluation de son état est nécessaire puisque la condition de l’animal aurait pu changer entretemps. Certaines conditions médicales nécessitent des réévaluations plus fréquentes pour assurer un suivi adéquat de votre animal. Aussi, le médecin vétérinaire peut exiger des tests supplémentaires tel un bilan sanguin avant de renouveler la médication.

Plaintes

  • Les communications et demandes d’enquêtes au Bureau du syndic sont confidentielles. En conséquence, le Bureau du syndic n’est pas en mesure de répondre à cette question. Cependant, les décisions disciplinaires rendues par le conseil de discipline sont accessibles sur le site de SOQUIJ et le rôle d’audience disciplinaire est disponible à partir de la page Demande d’enquête de notre site Web.

  • Nous vous invitons à consulter la page Demande d’enquête de notre site Web.

  • À la réception d’une demande d’enquête en déontologie, le Bureau du syndic envoie un accusé de réception dans les 30 jours et amorce l’enquête. Le syndic procède à une analyse des informations recueillies et des éléments de preuves. L’enquête peut s’étaler sur plusieurs mois selon sa complexité. Selon le Code des professions, le syndic doit tenir informé le plaignant après un premier délai de 90 jours, puis à tous les 60 jours tant que l’enquête n’est pas terminée.

  • Vous devez envoyer une réclamation au médecin vétérinaire concerné à l’établissement où il travaille. Consultez l’onglet «Compensation financière» de la page Demande d’enquête pour plus d’information.

Pratique illégale

  • Selon la Loi sur les médecins vétérinaires, l’exercice de la médecine vétérinaire constitue tout acte qui a pour objet de donner des consultations vétérinaires, de faire des examens pathologiques d’animaux, d’établir des diagnostics vétérinaires, de prescrire des médicaments pour animaux, de pratiquer des interventions chirurgicales vétérinaires, de traiter des affections médicales vétérinaires en faisant usage de procédés mécaniques, physiques, chimiques, biologiques ou radiothérapiques, et d’approuver ou de condamner d’office les viandes d’animaux domestiques aux fins de consommation. 

    Donc, une personne non vétérinaire ne peut pas poser de diagnostic, prétendre traiter ou guérir une affection médicale ou poser tout autre acte décrit ci-haut, sans être un médecin vétérinaire. 

  • Nous vous invitons à consulter la page Surveillance de la pratique illégale de notre site Web.

  • Seul un médecin vétérinaire peut porter des soins à un animal. La médecine dentaire est donc réservée à votre médecin vétérinaire. Trouvez un médecin vétérinaire qui pratique la dentisterie animale sur notre site Internet, dans l’onglet de recherche «Trouver un médecin vétérinaire» et sélectionnez l’activité «Dentisterie».

Thérapies complémentaires

  • L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec encadre plus spécifiquement les thérapies complémentaires suivantes : 

    •          acuponcture vétérinaire; 

    •          thérapie par manipulation vertébrale et articulaire sur les animaux; 

    •          physiothérapie vétérinaire; 

    •          ostéopathie vétérinaire.

    Le médecin vétérinaire appliquant des thérapies complémentaires doit utiliser son jugement dans le choix des thérapies et s’abstenir d’avoir recours à celles pour lesquelles il n’existe aucune donnée scientifique objective susceptible de démontrer un degré d’efficacité acceptable pour le traitement de la condition de santé.

    Il n’est pas dérogatoire de pratiquer sur des animaux une autre thérapie complémentaire que celles qui sont mentionnées plus haut; chaque cas doit être évalué globalement dans son contexte.

  • Seuls les médecins vétérinaires, membres de l’Ordre, ont le droit d’utiliser des thérapies complémentaires pour soigner un animal au Québec. 

    Tous les médecins vétérinaires peuvent inclure les thérapies complémentaires dans leur pratique s’ils sont en mesure de démontrer qu’ils détiennent les compétences requises propres à la discipline concernée. Le permis d’exercice de la médecine vétérinaire permet de pratiquer tous les actes vétérinaires.

  • Il relève de la responsabilité professionnelle du médecin vétérinaire qui choisit d’utiliser une thérapie complémentaire de :

    • démontrer qu’il a exercé son jugement professionnel et utilisé un procédé de traitement dont l’efficacité a été suffisamment éprouvée pour traiter une condition donnée;

    • d’informer le client adéquatement des avantages, des inconvénients et des limitations de la thérapie complémentaire par rapport à un traitement existant en médecine conventionnelle pour une condition donnée, afin que le client puisse prendre une décision et donner un consentement éclairé.

  • Le mode d’action et l’efficacité des préparations homéopathiques n’ont pas été démontrés au moyen de méthodes scientifiques généralement acceptées et il n’existe pas de médicaments homéopathiques approuvés pour usage vétérinaire au Canada. 

  • Non. Même si le cannabis récréatif est maintenant en vente libre pour les humains, la prescription par un médecin vétérinaire demeure obligatoire pour l’utilisation de cannabis médical chez les animaux. Toutefois, le manque de données probantes sur l’efficacité et sur les doses à recommander ainsi que l’absence de voie légale pour s’en procurer pour les animaux rendent la prescription impossible pour l’instant.

    L’intoxication au cannabis peut engendrer de nombreux symptômes : la perte d’équilibre, la dilatation des pupilles, les vomissements, la léthargie, l’incontinence, l’hypothermie, la perte de conscience et dans certain cas très rare, la mort. Dans le cas où votre animal aurait ingéré du cannabis, il est recommandé de contacter immédiatement votre médecin vétérinaire.

Médecines spécialisées

  • Oui, il existe 18 spécialités vétérinaires reconnues au Québec. Pour connaitre lesquelles, visitez la page Spécialités du site Web. Même si certaines spécialités ne sont pas encore reconnues officiellement par l’Ordre, des médecins vétérinaires offrent des soins avancés. Votre vétérinaire traitant pourra vous guider vers les bonnes personnes si votre animal a besoin de soins qui dépassent ses compétences de généraliste.

  • Après avoir obtenu leur doctorat en médecine vétérinaire (DMV), les médecins vétérinaires qui souhaitent poursuivre leur formation dans l’une ou l’autre des différentes spécialités de la médecine vétérinaire doivent par la suite être admis dans l’une des cinq universités canadiennes ou des 25 universités américaines offrant ces programmes de formation. Peu de candidats sont sélectionnés puisque ces programmes sont très contingentés et que des candidats du monde entier tentent d’y être admis.

    Une fois sélectionnés sur la base de critères élevés, les médecins vétérinaires complètent une formation de quatre à cinq années supplémentaires d’études spécialisées afin d’acquérir une expertise dans une discipline particulière. Pour obtenir leur certificat américain de spécialiste, ils doivent par la suite prouver leur compétence en réussissant un examen qui démontre leur excellence. Ce diplôme leur permettra également d’obtenir un certificat de spécialiste délivré par l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec.

  • Sur le site Internet de l’Ordre, utilisez le moteur de recherche Trouver un médecin vétérinaire. Vous pouvez faire une recherche avancée, en ajoutant le domaine de pratique, la spécialisation ou la ville.

  • Certaines disciplines spécialisées de la médecine vétérinaire (cardiologie, dentisterie, etc.) n’ont pas été incluses lors de la révision, en 2013, du Règlement sur les conditions et modalités de délivrance des permis et des certificats de spécialistes de l’Ordre professionnel des médecins vétérinaires du Québec. Toutefois, des programmes universitaires dans ces domaines sont disponibles et certains vétérinaires les complètent. Ils détiennent donc un diplôme (board) dans une spécialité non reconnue par le règlement. Comme il s’agit de spécialités pour lesquelles l’Ordre ne peut délivrer de certificat de spécialiste, ces médecins vétérinaires ne peuvent porter le titre de spécialiste. Ils ont néanmoins fait les études en lien avec cette discipline.

Dossier médical

  • Oui. Selon le Code de déontologie des médecins vétérinaires, le médecin vétérinaire doit respecter le droit de son client de prendre connaissance de son dossier médical et d’obtenir dès que possible une copie des documents qui en font partie. Le médecin vétérinaire doit donner suite avec diligence, ou au plus tard le 20e jour qui suit la réception de la demande. Le médecin vétérinaire peut exiger des frais qui ne peuvent excéder les coûts raisonnables de reproduction ou de transcription des documents ou les coûts raisonnables de transmission d’une copie de ceux-ci. 

Alimentation crue des animaux de compagnie

  • Oui, l’Ordre a adopté une position sur l’alimentation crue. Vous pouvez la consulter sur la page Positions et politiques du site Web.

  • Non. La viande destinée à la consommation humaine sous sa forme crue n’est pas exempte de pathogènes nuisibles tels que les bactéries et les parasites.

    En effet, selon Santé Canada :

    «?(…) Approximativement 1 Canadien sur 8 (ou quatre millions de personnes) est atteint chaque année d’une maladie provoquée par des agents pathogènes d’origine alimentaire (Thomas et coll., 2013). Les rapports indiquent que les Campylobacter spp. sont à la source du plus grand nombre de cas, suivis par Salmonella spp., Yersinia enterocolitica, et Escherichia coli O157:H7 (Thomas et coll., 2013). (…) Le lien entre ces organismes et la viande et la volaille crues est bien établi.?»

    (Nos soulignements)

    Santé Canada a d’ailleurs émis des lignes directrices quant à la manipulation et la cuisson sécuritaire des viandes crues afin de réduire les risques d’intoxication alimentaire chez les Canadiens. Santé Canada reconnait que la viande crue peut contenir des bactéries qui pourraient causer des maladies si elles ne sont pas manipulées ou cuites de façon adéquate.

  • Pas tout à fait…

    Le National Research Council (NRC) établit les besoins nutritionnels pour différentes classes d’animaux (chien, chat, poisson, petits ruminants, etc.) selon certains paramètres tels que le stade de vie et le niveau d’activité physique. Les travaux du NRC sont utilisés par les professionnels, les scientifiques, les universités et l’industrie alimentaire. Ils servent également à établir les normes relatives à l’étiquetage et l’annonce des produits alimentaires destinés aux animaux sur le marché (emballage, étiquette, publicité, promotion, etc.).

    L’Association of American Feed Control Officials (AAFCO), un organisme à but non lucratif américain, vulgarise les profils nutritionnels du NRC afin d’établir des lignes directrices pour l’industrie alimentaire animale et permettre ainsi à un consommateur de mieux s’y retrouver parmi l’ensemble des offres. Cela dit, les lignes directrices de l’AAFCO ne tiennent pas compte de tous les aspects d’un profil nutritionnel du NRC. Cela peut procurer un faux sentiment de sécurité chez le propriétaire qui achète une nourriture avec l’estampillage AAFCO.
    De plus, il est à noter que l’AFFCO ne teste pas ni n’approuve ou certifie les nourritures pour animaux de compagnie. Néanmoins, les lignes directrices de l’AAFCO constituent un bon point de départ. Ainsi, le NRC établit un standard scientifique. L’AAFCO, quant à elle, établit un standard minimum de l’industrie.

    Bien que ces deux organismes soient des références fiables et reconnues en matière de nutrition animale, leurs recommandations s’appliquent aux nourritures cuites et ils ne sont pas une référence en matière de salubrité alimentaire.

    Ultimement, l’Ordre invite le propriétaire d’un animal de compagnie à consulter son médecin vétérinaire lequel possède l’étendue des connaissances requises en matière de nutrition animale.

  • Non. Bien que la congélation permette de tuer une majorité de parasites, cette méthode ne tue pas le Trichinella lequel est un parasite dangereux qui se retrouve en particulier dans les viandes de gibiers sauvages. De plus, la congélation ne permet pas d’éliminer les bactéries, qui, si présentes, recommenceront à se multiplier lors de la décongélation.

    La lyophilisation et la pasteurisation à haute pression, quant à elles, ne permettent pas de tuer les microorganismes présents dans la viande crue, mais préviennent plutôt leur multiplication. Ainsi, à titre d’exemple, s’il y a trois bactéries présentes au moment du procédé, il y aura toujours trois bactéries à la suite du procédé. En revanche, leur croissance et leur multiplication seront arrêtées.

  • Un médecin vétérinaire peut avoir plusieurs motifs pour lesquels il ne vous recommande pas une diète à base de viande crue pour votre animal. Un dialogue avec ce dernier vous permettra de mieux comprendre les raisons qui soutiennent sa recommandation.

    Dans tous les cas, un médecin vétérinaire a l’obligation :

    • de promouvoir la protection et l’amélioration de la santé publique;
    • d’exercer sa profession selon les normes de pratique reconnues et en conformité avec les données actuelles de la science médicale;
    • de s’abstenir d’employer des moyens de traitement insuffisamment éprouvés;
    • d’exposer à son client d’une façon complète et objective la nature et la portée du problème qui découle des faits portés à sa connaissance; et
    • de sauvegarder en tout temps son indépendance professionnelle et d’éviter toute situation où il serait susceptible d’être en conflit d’intérêts ou d’être perçu comme tel.

    À ce titre, nous soumettons que le médecin vétérinaire est la ressource en matière de nutrition animale. Il possède l’étendue des connaissances requises afin :

    • d’évaluer les besoins nutritionnels de votre animal de compagnie selon des paramètres précis tels que le stade de vie, le niveau d’activité et les conditions médicales particulières;
    • de vous informer sur tous les aspects d’une diète particulière tel que l’équilibre nutritionnel optimal, les normes de l’industrie alimentaire, les options disponibles et la salubrité alimentaire, et ultimement
    • de vous conseiller sur la diète appropriée aux besoins spécifiques de son animal de compagnie.
  • Les chiens, bien qu’anatomiquement carnivores, se sont bien adaptés à la domestication au fil du temps et sont plutôt devenus des omnivores à tendance carnivore. Il a été scientifiquement démontré qu’il y a plusieurs différences génétiques, anatomiques et physiologiques entre les chiens domestiques et les canidés sauvages. Cette adaptation à la vie aux côtés des humains a donc modifié les besoins nutritionnels des chiens domestiques et le type d’aliments pouvant leur fournir une santé optimale, par exemple leur capacité à assimiler l’amidon contenu dans les céréales.

    Les animaux sauvages ne sont pas à l’abri du parasitisme, de la malnutrition et des maladies infectieuses découlant de la consommation de viande crue, et dans la nature les animaux sont souvent carencés. Soulignons que la diète des carnivores sauvages est celle qu’ils sont en mesure de se procurer et pas nécessairement la diète idéale pour une santé à long terme.

  • Quel que soit le type de nourriture choisi, les propriétaires d’animaux se doivent d’être conscients que, comme plusieurs produits de consommation, des sommes immenses sont dépensées par l’industrie pour mettre leurs marques en marché, développer des emballages attrayants et finalement, les annoncer dans les médias en essayant de vous convaincre que leur nourriture est faite à partir des meilleurs ingrédients, «?frais?», «?naturels?» ou encore «?faits maison?»…